Je repasse par le même sentier pour aller à l'épicerie. J'ai de la musique dans les oreilles (dans le but précis de repérer la musique que je vais partager avec toi) alors je suis un peu distrait. Je ne remarque pas tout de suite. J'ai les yeux tournés vers le bas, je regarde les sauterelles. En voilà une qui panique, saute pour s'échapper, mais se retrouve sur ma chemise. Elle y reste une seconde puis saute une autre fois, et je la perds de vue.
Et là je vois. La glorieuse effusion que j'ai admiré la semaine dernière est disparue. Ils l'ont tondu. Comme pour se venger de mes pensées pro-végétaux anti-humains de la semaine passée.
Ce bout de planète qui ne sert à rien d'autre qu'offrir un beau petit sentier bucolique pour les rares marcheurs qui l'empruntent... ils ont jugé bon d'actionner des machines polluantes pour le tondre. Comme des sales gamins qui arrachent les pattes des araignées ou qui lance des pierres à des chats... de la boucherie végétale, inutile, insensée. C'était si beau... et si la majorité de l'humanité est insensible à la Beauté, tout est perdu.
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