Hier, détour marché pour aller à l'épicerie. Sur le chemin du retour j'emprunte ce petit sentier qui traverse ce terrain abandonné où il y avait un petit centre commercial, il y a quelques années. Là, la nature s'est ré-établie et avec un peu d'imagination on peut voir ce que la planète (re)deviendrait si l'humanité disparaissait avant de tout avoir décimé. Une explosion organique aux apparences de Chaos, petits ilots de familles végétales. J'avance sur le sentier. Les sauterelles s'affolent, se lancent de tous les côté à mon approche, et je dois fais des manœuvres pour ne pas les écraser. Que d'espèces différentes dans ce petit espace! Quel plaisir de marcher ici, plutôt que sur du béton, entouré de maisons laides. Pourquoi on exige des pistes cyclables mais pas des sentiers piétonniers, où la seule forme d'entretien requise serait celle de piétiner le sentier, encore et encore, pour ne pas que la nature l'envahisse et le recouvre...
Je pense à tout ça, et puis trop rapidement j'en suis sorti, de retour sur l'asphalte, presque le seul piéton, dans des rues sans trottoirs, entouré de voitures. J'espère vivre assez vieux pour être témoin des grands dérangements qui surviendront quand on aura épuisé toutes les réserves de pétrole.
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