3 août 2015

Je m’arrête avant de perdre de l’altitude, et puis tout à coup le sol bouge et ma tête tourne.
 
     (Mes pensées se multiplient, se reproduisent trop rapidement. Elles m’échappent. Mes jours sont fertiles, et mes nuits (pour la première fois depuis des années) le sont aussi, me laissant au matin confus, devant passer quelques minutes à départager les rêves et les souvenirs, les contextes oniriques et les situations concrètes et irrémédiables. Matinée, tout juste après l’aube. Dans le silence environnant, un chat qui crie plusieurs fois. Pourquoi est-ce que ça me rappelle quelque chose?)
 
Pris de vertiges je nage dans une mer composée de toutes ces dimensions, Jour et Nuit, Soleil et Lune, Intérieur et Extérieur. Dans cette mer, toutes les Humeurs sont possibles. Quoi demander de mieux? De plus intense? Je suis un écrivain; maintenant je le sais pour de bon, et je le proclame, et j’en suis fier. Et l’écrivain se nourrit de toutes ses expériences.
 
C’est ce tourbillon bouillonnant que sentent les humains et humaines que je rencontre sur mon chemin, avec qui j’échange un regard, et qui nerveusement détournent les yeux malgré que j’aie un petit sourire et que mon intention soit de leur offrir une salutation timide?

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