31 août 2016

[4 juillet 2016, plus tard]

l’entité envahissante
nommée Trop-Plein
saccage sa tanière
située au centre absolu
de ma poitrine

elle me susurre ses saletés
me communique sa soif

30 août 2016

[4 juillet 2016]



État Systémique des Lieux

l’Ouest est en flammes
la Gauche divisée par l’exode
et à bâbord le Pacifique
se fait mauvais

(l’ensemble des strates est touché :

tout en haut la Mâchoire
qui dit et qui mord
puis plus bas le Bras
qui obéit et tient l’arme
finalement le Poing
qui frappe et menace)

l’appétence se tarissant
une cuillère de force
a été suggérée &
une accusation
de non-collaboration
déposée

répugnance & appréhensions
duo ravageur
protestations souterraines
d’un microsystème
ayant été perturbé
émanations sismiques
aux affres inépuisables

le cycle se perpétue
volonté de fuite
désir de désertion
bien enfoncé déjà
dans les sables mouvants
(ou est-ce un marécage?)

à force d’être rasée
la table s’est amincie
atteignant presque
la Transparence

29 août 2016

[23 juin 2016]

contrebalancer la mornitude
la robotisation stérile
la banalisation du tissu de l’existence
en rendant ma vie aussi bizarre
aussi surprenante que possible
me conformer pour qui pour quoi pis comment
je serai trop sage trop muet trop triste trop ivre trop échevelé trop barbu trop stoïque trop solitaire trop amoureux trop sensible trop endetté trop distrait trop bavard trop honnête trop écervelé trop dissipé trop enragé trop généreux trop fou trop consciencieux trop éperdu trop inconstant trop spontané trop aventurier trop paresseux trop obsédé trop dévoué trop sexuel trop cérébral trop déconnecté trop érudit trop endommagé trop désespéré trop impliqué trop avide trop désaffecté trop distinct trop écoeuré trop agacé trop insatisfait trop serein TROP

dérèglements de longue haleine
visant à me faire monument
érigé en l’honneur
du chaos de l’anarchie
de l’amour & de la vision

que l’humanité s’écroule
et l’humain pourra enfin
vivre

28 août 2016

[21 juin 2016]



couché sur le béton
les yeux dans le sapin
ma pensée survole
ta mythologie

le dernier écho
jubilatoire
s’est tût

toujours
c’est le silence
qui gagne

27 août 2016

[18 juin 2016]

jeux de miroirs
attentes contre limites
espaces contre vides
outils contre expositions

à cette heure enneigée
où le rose brûle les blancs
la lune se lève
sur l'intermission

26 août 2016

[16 juin 2016]



délires rationnels
implacables garde-fous
me détournant
de douces décadences



j’ai soif de ce Népenthès

(Si la Vision n’est pas possible…)

mais suis incapable
de le porter à mes lèvres



ouvrant les lèvres
pour lui dire
‘les ravages déjà sont trop…’
je me tourne
Elle n’est plus là



reste alors le Soma

(… alors au moins tuer la douleur.)

cet incompris
qui rend possible
l’amenuisement passif
des actifs



altération des poids
qui me poussent
face contre terre
assez pour qu’au moins
je puisse
être à genou
temporairement
quelques battements /
respirations
instants de rêves /
rêveries



sommeils troublés
laissant partout
leurs épitaphes burinés

25 août 2016

[10 juin 2016]

l’air se déplace et traverse
les ataraxies photosynthétiques
verdures si légères
contemplées
depuis les barbacanes
de ma lourdeur minérale

(incapable
d’entrer en moi
ou d’en sortir
--- figé ---
masse solide & concrète
où ne s’égare
aucune liane
un Bloc qui ne roule pas
et n’amasse pas de mousse)

immobile
je fredonne
avec le vent :

« foolish & lost
peaceful & hurt
where the fuck’s my junk
i want to lose everything
and then some »

ma seule danse est macabre
des sabliers plein les yeux
il faut que je quitte
d’une façon ou d’une autre
tout est préférable à la Tombe
ras-le-bol des obsèques
ostentatoires ou anonymes

mon Spectre
aussi limité soit-il
réclame sa légitimité
même si j’ai peur
qu’il soit trop tard

24 août 2016

[7 juin 2016]

the inhumesto
is a lacing slur
alabaster tidings
growing up in smoke

23 août 2016

[2 juin 2016]

hier
addendum du tonnerre
chute hebdomadaire

sous l’eau
regardant vers le haut
des nuages gris
aveuglé
baptêmes du Nihil

(you make me gray
when skies are happy)


embrouillons de pensées
détresse impassible
stoïcisme des cendres

22 août 2016

[2 juin 2016]

bévues inconvenantes
les trémulations reprennent
un mal joliment ancré
sur ces îlots isolés

(aspirations disloquées)

garanties amères
qui sans se compromettre
décrivent leurs cibles mouvantes

(avides)


les pieds dans la suie
les mêmes mots
reviennent tous jours
ouvrant la bouche
les rocailles en sortent
ce qui inquiète ou irrite

(adynamies cumulées
à force de pouvoir disposer)


silences trop bien installés
à qui on déroule le tapis rouge

21 août 2016

[1er juin 2016, plus tard]

anteplénitudes devant les positionnements impériaux, contradictions à leur plus simple expression, dégringoler avec les mots, survivre encore & encore à la Survie, limitations bidimensionnelles de mes grandes illusions et de tous les ouvriers que j'emploie pour réaliser les merveilles de mon Nouveau Monde, des constructions monumentales destinées à être ruinées par la comète de service

#CantBeBotheredToMakeItPretty #OutofBreath

20 août 2016

[1er juin 2016]

déchiré de rides
il sort d’une torpeur décennales

(malencontreuses déviations
bonnes intentions
sottement exécutées)


retrouve ses vieux serments

(piétinés défigurés dégradés)

sacrifiés au nom de nobles principes

s’armer d’un zèle contrefait & inconvenant
et puis reprendre là
de farouches recherches de libérations
intransigeances sublimées
enfin incarnées

(irréductibles incorruptibles)

vocations post-amnésiques
donnant l’impression
d’une intemporalité jansénistes

une vie reprend son cours

19 août 2016

[29 mai 2016]

contiguous fungoicities
which overlap
their live wires

see them clouds
watch their pillars
rise up and
blow
everything
over

best be quiet
it's a big trap
they're all
very trig
having no qualms
about the pinned down
panicky auguries
they will unleash
at a moment's notice

18 août 2016

[26 mai 2016]

trémeurs & vociférations
carnages glandulaires
un alchimiste fou
se cache derrière
les lunettes désuètes
du petit homme

j’ouvre les yeux
et il est disparu

17 août 2016

[23 mai 2016]

lentes poursuites inquiété par des yeux noirs (néants d'onyx) consultations patriarcales ni hier ni demain nuages disparus (urbanité perdue) associations désassociatives lieux de vie enclos à perpétuité (autels d'ivresses) mortalité chronique anticipant les lilas sous les convections convaincues de l'Astre une Présence lointaine calme les cyclones (ces fluctuations hérésiarques) bourrasques qui se bousculent pour triturer les espaces de Paix

16 août 2016

[22 mai 2016]

je ne sais pas
ne sais rien
tout ce que je sais
c'est que son sourire
provoque le mien

Papillon dit:

"un sourire ne sert à rien
s'il ne sait pas trouver d'écho
quelque part là sur son chemin
entre Soleil et fleur de mots...
"

à quoi je réponds que
"le chemin des sourires
est truffé d'encombres
de soie & de béton

dans nos souterrains
tout ça est immatériel
"

rien n'a de poids
sauf ces fragrances
délicates & puissantes
uniques & rares
opiacés déboussolants
qui attirent les apparitions
espèces presque disparues

je prends en moi
ses mots farouches
charbons ailés
semences païennes
qui me terrassent
m'englobent entier
m'accordent l'Imaginée

15 août 2016

[21 mai 2016]

les ignorances de l'émerveillement
fermement installée au coeur du Coeur
les ponts érigés de mes rives éperdues
suspendus à je-ne-sais-quoi

(les minuties structurelles
ne m'intéressant pas)


menant à je-ne-sais-où

(pluridimensions
superposées
où l'on donne
ou réçoit)


oui des envies de sauter
mais aussi de m'étendre
tout couvrir
de mots de craie
ériger des abris
brûler le superflu
rehausser l'essentiel

oniromancien
j'étire l'élancement étendu
jusqu'aux labeurs érigés
& mes formules improvisées
se font fascinations

14 août 2016

[18 mai 2016]

soirée puis Vide ressenti
mots dans le fond de la gorge
aussi comblé que déclinant
en cette Saison
où se dévoile l'étendue
des insuffisances
décadentes
dépendance aux vitalités
voulant fuir l'attrait
les appels tendres-avides
des décrépitudes
funéraires

13 août 2016

[16 mai 2016]

envies soudaines
vues enbrouillardies
sur convulsions
les sentiers appellent
leurs fraîcheurs humides

blancheurs traînant
l'écho de l'évidence
tes proximités racontent
des visitations sylphides

ides de mai
sortir pour respirer
les fantassins de la pluie
convertis ou promus
en espions de neige
le ciel me sourit
tente de me calmer
avant l'arrivée
de la Nuit

corpuscules suintant
leur mer d'Égée
flocons oppresseurs
des remous batraciens
nous regardons les cieux
mais voyons des yeux

porte entr'ouverte
bienvenues offertes
aux brigands éoliens
autant qu'à la
Sorcière de Feu

je t'implore
(magnanime dryade)
d'amplifier ma fièvre
ou de la confisquer
à ta guise
ici ou là
tôt ou tard
dépossession
sans son rituel

anticiper rigoureusement
le détachement définitif

12 août 2016

[7 mai 2016]

franchir le seuil d'un pas sautillant et initier l'aggravation grégaire de l'ultimation saturnale

la dorure de l'astre s'étant infiltré jusqu'à mon Astre après-expédition alimentaire nous ayant mené un peu plus loin puis de retour sous les strates nébuleuses du nimbus

à l'horizon la nuit s'annonce et j'actionne l'enchantement qui entre elle et moi certifiera l'harmonie stellaire

le succès se mesurera au degré d'homogénéité entre le Derrière et le Devant de mes yeux

11 août 2016

[1er mai 2016]

gracieusement
les mandibules
se font aller
ici pas là
exclamations
silencieuses

détestations
il y a plus d'une
façon de s'haïr
devoir prendre part
à une guerre
dont les enjeux
ne m'importent
même pas
sous prétexte
que la Guerre
est l'état légitime
de l'Existence

10 août 2016

[29 avril 2016]

une certaine finalité approche
moment épinglé
où tout va s'écrouler
les mains vides
couvertes de suie

dilapidations des atouts
ayant des hameçons
dans nos êtres
cessure seizure
de ces étourderies
empêchant le froid
de s'infiltrer dans mon corps

vous m'aidez
me nuisez
et j'en fait de même
pour vous
nous sommes tous
MOI
alors
NOUS
c'est MOI

quand vos eaux salées
vous brûlent les yeux
mes yeux s'irritent
quand je touche tes nerfs
c'est moi qui a mal

je vous accueille
dans un réceptacle
désespéré
si je vois une fleur
je ne la cueille pas

les beaux éclats
que je vois partout
(donnez-moi vos yeux)
dans le silence
ils suffisent
oui
amplement
aux ampleurs de l'éloge

il y a faillite
et l'esthète
croit qu'il doit vivre
parmi les ruines
pour une Saison
mais je ne le
suivrai pas

ces ruines
pour ce qu'elles représentent
je les ai déjà en moi
le voeu de silence
je l'avalerai peut-être
pour un temps
comme une quarantaine

KEEP AWAY

HERE
THERE BE
RUBBLES