27 novembre 2006

Mythologies [en partant de Lande-au-Faucon]

Qui peut m'apprendre
les secrets de Montréal?

Me montrer ses signes cachés,
ses obélisques centenaires,
pyramides enfouies,
souterrains occultés,
ossatures géographiques
et alchimies architecturales?

Qui peut me conduire
jusqu’à son étang sacré où
--- purifiée par l'Algue des algues ---
coule une source inviolable,
le Nectar qui nous infuse
de l'Esprit du Lieu?

Où puis-je trouver les Lignes Maîtresses
qui régissent le flux urbain des flots humains?

Qui peut me dévoiler
le Fixe derrière le Précaire?

Qui peut voir clair
dans le Grand Brouillard de Montréal?

20 novembre 2006

Attente

[Premier et unique jet de mes pensées et réflexions ambiantes en ce lundi 20 novembre] [1]

Le bébé pèse contre les parois de sa sphère englobante, et avec une anxiété subliminale sent que quelque chose tire à sa fin.

D'un jour à l'autre, d'une minute à l'autre, tout pourrait changer de registre. Arrêt de travail pour moi (officiel et encadré et prévu et rigoureusement défini), métamorphose temporaire de la vie familiale de notre petit cocon.

Mais d'abord, à plus court terme, l'accouchement lui même. Chez nous. Seuls. En 2006, mais de manière primaire, épurée jusqu'à l'essentiel, libérée des conventions médicales mais avant tout bureaucratiques qui entravent l'expérience de tous ceux que ça implique (la mère surtout). Les écrans cathodiques nous montrent des cris et du sang et des drames et des complications, si bien qu'on en vient tous à ne plus croire qu'à ça, alors qu'en fait ce sont des fabrications sensationnalistes. (De la même manière que si un extra-terrestre étudiait nos émissions de télé, il en viendrait à croire qu'il y a des tueurs en série à tous les coins de rue.) Et tout ça fait bien l'affaire de bien du monde. Pour les hôpitaux, tout est une question d'argent, qu'on ne se raconte pas d'histoires. S'ils prônent tellement les césariennes, on peut être certain que c'est parce que c'est la solution la plus économique (time is money is time is money).

Oui, il y a des risques, mais ils sont encore plus grands quand on accepte toutes les "précautions" sans se poser de question. La Mort est partout, qu'on le veuille ou non.

Tout ça pour dire que nous tournons le dos à notre époque, là dessus et sur bien d'autres points. Fuck la médecine, fuck l'éducation, fuck l'argent, fuck la bureaucratie, si nous avons décidé de fonder notre famille ce n'est pas pour jouer le jeu. On est condamné et on ne peut rien contre une machine aussi puissante qu'aveugle, mais on va résister quand même.

Quand notre troisième enfant va arriver, nos portes seront fermés, le téléphone sera déconnecté, et il n'y aura que Simon, Mélissa, Xavier, Colin, et une cinquième créature humaine dont nous ne savons encore rien, ni le sexe ni le nom. Et vous pouvez être certains que le Gouvernement ne saura son nom que quand ça nous conviendra de le lui apprendre, personne ne nous mettra de la pression cette fois-ci. [2]

On passe notre vie dans les mensonges et dans les faussetés. Autant que possible, moi et ma Compagne tentons d'exclure ces contaminants de notre maison. On ne peut pas toujours réussir, mais parfois --- comme maintenant --- on gagne de petites victoires.

Une Femme, un Homme, des enfants, et un nouveau bébé. Un toit pour les garder au chaud contre l'Hiver qui s'installe. Une vérité simple mais infinie dans ce qu'elle contient.

Et un Homme qui --- ayant perdu depuis longtemps le goût de vivre --- profite de chaque instant de vérité comme si c'était un cadeau divin ou une magie de druide. Et qui parfois s'oublie et --- s'oubliant --- arrive à sacraliser son existence en une incantation écrite.


[1] Relisant ce texte je redoute --- à tort ou à raison --- le cynisme potentiel de certains lecteurs, leur jugement et leurs critiques et leur haine de tout ce qui bouge, mais je pense aujourd'hui qu'il ne faut pas qu'on les laisse tout s'approprier, et que personnellement le seul moyen de perdre mes réflexes d'auto-défense c'est en arrêtant de douter de moi-même, le plus possible.

[2] Je fais ici référence au fait qu'à la naissance de notre premier, tout avait débuté dans une maison de naissance mais à cause de certaines soit-disantes "complications" ça s'est fini à l'hôpital, où à peine cinq minutes après la naissance des fonctionnaires en habits stérilisés me faisaient remplir des foutus questionnaires à la con. J'avais envie de leur étamper une main pleine de sang sur leur beau papier propre.

2 Commentaires:

swan_pr said...
pour avoir vécu deux césariennes (d'urgence, après plus de douze heures de travail dans les deux cas) je suis tout à fait d'accord avec toi. plus tard j'ai appris que mon travail avait très certainement été perturbé par les médicaments qui m'avaient été administrés.

que d'amour! l'image de votre famille, à l'écoute, fébrile, heureuse... c'est très fort.

je vous souhaite tout plein de bonheur.

Simon said...
Je compatis avec tes expériences.

Merci beaucoup pour tes souhaits.

Oui, nous vivons actuellement des moments privilégiés, tous les quatre (cinq). Je m'efforce de ne penser qu'à ça.

17 novembre 2006

Piquot, Tobie et moi

C'est complètement par hasard que j'ai appris la semaine passée qu'une réédition des Quatre Saisons de Piquot de Gilles Vigneault était maintenant disponible en CD. Comme je ne l'ai qu'en vinyle, je me suis précipité pour l'acheter. L'ayant maintenant écouté, je dois avouer que je suis déçu. Pas déçu par l'histoire elle-même, non ça jamais, mais par le produit version 2006. C'est qu'en fait c'est une captation effectuée devant public, avec un orchestre pour enrober le tout. On entend le monde tousser, et puis à tout bout de champ on se retrouve dans des envolées symphoniques qui sont complètement superflues, complètement étrangères à la nature même de ce conte. Peut-être que c'était approprié le jour même, si on se trouvait dans la salle de spectacle, Vigneault devant nous. C'est possible. Mais tout seul, les écouteurs dans les oreilles, voulant retrouver cet univers qui m'habite depuis que j'ai 6 ou 7 ans, je le ressens comme une violation de mon intimité. Quoi de plus, le livret est du petit format carré d'un CD habituel, ce qui est beaucoup trop petit pour pouvoir pénétrer les illustrations. Je ne vais probablement pas le réécouter. Pas cette version là. Je vais définitivement ressortir mon vinyle pour me le numériser.

Mais ça a cependant ça de bon que ça réactualise cette histoire pour moi, qui faute de pouvoir m'y plonger souvent (ma vieille table tournante est encore dans une boîte) a prit une stature presque mythique.

Je l'ai d'abord reçu en cadeau quand, comme je le disais, j'avais environ 6 ou 7 ans. Mes parents ne peuvent me le confirmer à 100%, mais ils pensent que c'est un cadeau d'un ami de mon père. [1] Enfant assez solitaire, ou du moins n'étant pas incommodé par la solitude, j'écoutais beaucoup de disques. Celui-ci, mais aussi tous ces disques de Disney avec le ding-a-ling pour indiquer les changements de pages. Un disque de Monsieur Tranquille, de Passe-Partout, les Chiboukis, La Flûte à Six Schtroumpfs, Goldorak, j'en avais plusieurs et je les aimais tous, mais celui-ci avait ce je ne sais quoi de spécial.

Quand je me transporte dans ces souvenirs, je me vois assis sur le divan dans le salon (plutôt que dans ma chambre), le grand livret du disque ouvert sur mes jambes croisées en Indien. La journée est plutôt sombre, mais je choisis tout de même l'éclairage naturel que m'offre la fenêtre (avec vue sur la rivière Richelieu et, à gauche, le Mont St-Hilaire). Ma mère fait de la popotte dans l'autre pièce, je l'entends et j'en reçois des odeurs riches et familières. Mon père n'est pas là, ou bien il est dans son atelier dans la cave, travaillant sur ses bijoux. Sa présence ne fait pas partie de ces souvenirs, et celle de ma sœur non plus puisqu'elle n'est pas encore née. J'ai peut-être un chat à côté de moi (Frisbee mon chat roux adoré, ou peut-être Pitchounette la petite énervée, ou Balou le gros matou magané), me réchauffant et meublant les silences d'un ronron chaleureux. [2]

C'est avec révérence et un sérieux presque cérémonial que je m'engageais dans cette expérience, cette Histoire, où m'était offerte une vision des saisons, du passage du temps, de l'aventure, de l'amitié. Tout ça s'inscrivait plus que profondément dans mon Esprit. Je m'identifiais à Piquot, évidemment, mais ce qu'il y avait de particulier c'est que le personnage de l'Oncle Tobie représentait pour moi la seule occurrence connue d'un adulte qui ne soit pas condescendant ou paternaliste. (Oui, même à cet âge j'étais sensible à ça, quoique de manière informe, impressionniste et confuse.) Il devait concrétiser le concept du grand-père pour moi qui n'en avait point. [3]

C'était un univers complet, les quatre saisons, une année, un garçon et sa famille et son ami, avec en plus une carte représentant les différents lieux du récit. Ça a installé pour moi les bases de ce qui à ce jour m'intéresse encore. Je relis ce texte, et je suis frappé par le nombre d'éléments qui se retrouvent dans mes propres textes, ou encore dans les textes que j'ai lus par la suite et qui m'ont marqués. Ma longue nouvelle (ou court roman) de Mortifer, avec les quatre saisons; Winnie the Pooh (le livre original de Milne, qui n'a rien à voir avec la mièvrerie cute à mourir que Disney Inc. en ont fait), avec le petit paradis clos des Hundred Acre Woods et la carte qui résume l'ensemble des aventures par un survol géographique; Tom Sawyer, avec sa mythologie de pirates, de trésors, et des joies et jouets (y a-t-il une différence?) d'un jeune garçon; ma petite histoire appelée Geneviève, un espèce d'amalgame entre Piquot et Tom Sawyer; la dernière partie de mon roman en cours, Marla & Philippe, alors que les deux personnages se retrouvent à vivre dans un petit domaine éloigné, isolé, entouré par la nature. Je pourrais énumérer plusieurs autres exemples comme ça.

Je vois clairement aujourd'hui l'influence que ça a eue sur moi, je peux en formuler les ramifications concrètes, mais j'en ai toujours été conscient, et j'ai toujours conservé cette histoire dans un petit compartiment secret de mon imaginaire. Je n'ai jamais vraiment partagé cette histoire avec qui que ce soit. [4] Après l'enfance j'ai été longtemps à ne pas l'entendre, n'ayant plus de table tournante, et n'ayant plus trop l’occasion de me consacrer à l'écoute de disques. Un jour, vers l'âge de 19 ans, alors que j'étais seul chez moi, je m'étais drogué et je l'avais écouté. Voici ce que j'avais écrit (à propos des Quatre Saisons, mais à propos de mes disques d'enfants en général), rapidement et de manière confuse:

"[Je ne] Pouvais plus le faire, alors [je l'avais] oublié mais en gardant l'envie constante de le [écouter ce disque] faire. Chaque fois qu'une possibilité de le faire se présentait, je pensais le faire. Mais c'était les événements qui faisaient que je [ne] pouvais pas le faire, et non mon entourage. Alors l'idée resta.

Et comme je peux le faire seul, je le fais aujourd'hui, et rien n'est changé.

À part comment je le vis. Les mêmes réactions, attentes, mais avec le recul. Le recul qui est là, mais un peu effacé par la qualité de l'expérience.
"

Ces propos datés 1994 souffrent d'une abstraction stupéfaite (et d'une maladresse presque touchante), mais ce qu'on peut en comprendre c'est que je revivais une expérience sacrée dont le fondement était (et avait toujours été) la Solitude, mais cette fois à une autre époque de ma vie, à une autre saison de mon évolution personnelle. Je ne l'avais jamais renié, et l'effet que ça me faisait était sensiblement le même, sauf que j'étais désormais investi d'un Passé, du point de vue téléscopé que nous impose le vieillissement, cette accumulation étourdissante d'événements et de répétitions schizophrénantes. J'étais dans le Présent et dans le Passé et dans le Présent-Devenu-Passé, un cyclone temporel qui ce jour là a fait de moi une âme-en-peine ayant les lèvres sur une coupe pleine d'un élixir délicieux et dangereux.

Les décennies ont passées, et --- mes réserves sur la réédition mises à part --- je suis toujours captivé, charmé et illuminé par ces Quatre Saisons. On peut comprendre Guillaume Vigneault d'avoir jadis demandé à son père de ne pas rendre publiques toutes les histoires qu'il avait faites pour lui. On peut le comprendre d'avoir voulu garder la magie intacte.
* * * * *

[1] "Bétho", ainsi surnommé à cause de son admiration sans bornes pour Beethoven. C'est un type étrange, sur le BS depuis des décennies, passant ses journées à écouter de la musique, à écrire des poèmes, à boire et à lire des revues scientifiques. Occupations admirables, je trouve. Il n'a jamais rien publié mais il a probablement accumulé assez de matériel pour un recueil gigantesque. Il y a des années de cela il a confié tous ses manuscrits à mon père (heureux hasard, puisque son appartement a passé au feu peu de temps après). Un jour il faudra que je m'y plonge.

[2] À ce sujet, voir la pièce Maxine de Sparklehorse (devenue Dreamt for Light Years in the Belly of a Mountain, la pièce-titre du dernier album du groupe), où le ronronnement d'un chat fait discrètement partie du tissu sonore de cette longue et mélancolique pièce instrumentale. C'est si subtil que je me demande même si c'est possible de l'entendre autrement qu'avec des bons écouteurs.

[3] Les deux sont morts bien avant que je naisse.

[4] Non, ce n'est pas vrai, je l'ai écouté avec H., une fois, un lendemain de veille, si je me souviens bien, il neigeait et le monde n'existait pas en dehors du Garage où nous étions (son repère, sa petite maison à lui). J'étais heureux de pouvoir m'ouvrir à lui par cette histoire, lui qui était mon meilleur ami, mais je ne pense pas qu'il avait réellement embarqué.

10 Commentaires:

La Pirate said...
Un autre beau hasard ce matin que tu écrives ces mots sur Piquot, Tobie, toi, les Vigneault, Passe-Partout, et que les souvenirs de ton enfance remontent le courant dans les miens, ça me donne envie de t'écrire...

Hier avant-midi A. m'informait que le fils avait accepté que le père mettre sur disque les histoires qu'il lui racontait alors qu'il était petit, il lui aurait dit seulement 10..Tu vois ce matin, un autre hasard, mais moins joyeux celui-là: Henriette Major, qui se trouve être la maman de l'un de mes copains d'adolescence, et qui a passé pratiquement toute sa vie au service du conte, du livre et de la télé pour enfants, est décédée, à l'âge de 73 ans. Elle devait être présente au Salon du Livre, mais le sort (le bon ou le mauvais ?) en a décidé autrement....et autre hasard: Chiboukis, Goldorak, Passe-Partout, oui ce Passe-Partout, dont on célèbre cette année les 30 ans de vie..ce matin, dans le Soleil, il y avait un article sur les trois compagnons d'une certaine enfance, la tienne en l'occurence, une enfance qui je pense n'est pas très lointaine encore ...et puis Marla et Philippe, eux en toi, eux dont j'en attends encore bien patiemment la suite...;-)

Une autre belle journée en somme que celle qui s'offre à nous aujourd'hui, avec ce soleil qui est revenu, avec le chat roux, Mortifer, M. et P. plusse Balou ton matou magané...Merci Simon de m'avoir fait voyager dans l'univers de Simon-enfant via celui de Simon le plus grand.

Il faut des histoires, il faut de la magie, et il faut aussi de la poésie, et par-dessus tout ça: des amis...des amis qui encore ce matin nous relient, des amis qui lisent nos mots tordus mais fiers, des amis presque quinquagénaires ;-) des amis pirates, des amies fées, des amis venus nous raconter des histoires trouvées dans leurs bouteilles de verre..leurs contes, leurs nouvelles, leurs poèmes ou leurs romans, qui regénèrent, l'espace d'un voyage en leur haute mer, la partie manquante de notre imaginaire....

Simon said...
Merci pour ta verve, Louise, alors que la mienne se fait désirer.

Bonne fin de semaine.

(Et non, le bébé n'est pas encore arrivé. Sourire.)

Louise said...
Ta verve a plutôt l'air de bien se comporter sur l'autre canal ...:-)Pourquoi toi ??? ;-) Se faire désirer, c'est tentant...Tu m'as démasquée..mon oeil de pirate ;-)

Simon said...
L'autre canal? Tu veux dire le blog de Swan? Je n'y manifeste pas de verve, j'essaie juste d'éclaircir ma note précédente qui y est citée. Pourquoi moi? Qu'est-ce que tu veux dire?

Désolé de vous avoir démasquée, Pirate, je ne l'avais même pas réalisé.

Louise said...
Ok pour la verve, mais pour le Pourquoi moi? c'est le nom du blogueur, non? un autre de plusse qui nous faire voir son " plumage " à l'occasion sur l'étang-dard d'une cygne..;-) Pour la Pirate, c'est pas grave, on finit toujours par être démasqué un jour ou l'autre...Et le bébé, il nage toujours dans les eaux calmes de la mère ? ;-)

Simon said...
Ah, j'avais même pas fait le lien, tu vois à quel point je suis pas là. La bouteille est dans la mer mais elle est vide et elle prend l'eau.

Le bébé pèse contre les parois de sa sphère englobante, et avec une anxiété subliminale sent que quelque chose tire à sa fin.

On a tous de quoi être anxieux, faut croire.

louise said...
J'ai lu plus haut,
et c'est vraiment beau.
Simple et si magnifique
à vrai dire....
Moi aussi je veux
en-FANTE,
mais demain seulement;
j'irai chercher quelques
6 ou 7 livres de SA chair..
de papier demain
chez le bouquiniste
puis chez le Libraire.

Je pense à vous..
Bonne Nuit...

Simon said...
Bonne lecture, chère amie, et merci pour les bonnes pensées.

swan_pr said...
si je puis me permettre (désolée Simon, c'est moi maintenant qui s'insère...)

mon étang est un bain libre. peu importe le plumage, tous et toutes sont invités à s'y tremper les pattes. des silencieux au plus bruyants. des plus ternes au plus flamboyants. pour pavaner ou pour s'épancher. il n'y a pas de différence pour moi. simplement l'amour des mots et le partage :)

Simon said...
Tu n'as pas à être désolée, Swan. Sans vos généreux commentaires à Louise et à toi, il n'y aurait jamais un signe de vie ici.

On est d'accord pour le partage. J'essaierai de faire preuve de moins de retenu et de me manifester plus souvent.

Salutations.
novembre 22, 2006 8:40 PM

15 novembre 2006

Accusé de fatigue

Quelqu'un qui t'aime, pour moi, ce n'est pas quelqu'un qui se souçit de la place que tu joues dans sa vie; c'est quelqu'un qui veut tout faire pour que tu sois heureux. Tout. Même au détriment de soi.

Ce n'est pas l'Individualisme qui est le problème, c'est l'égoïsme. Il y a une différence.

J'essaie d'évacuer la colère au find fond d'un bois, je pense à Thoreau et pas à Number 6.

Ne pas laisser le poison se répandre. Ne pas en rajouter.

Texte enregistré à 11:36:00 PM

13 novembre 2006

Sans titre

"I feel I shall never again be good for anything, but I hope and think this state of affairs will pass in due course (it will pass --- the only motto good for every human situation, good or bad)."
--- Aldous Huxley, dans une lettre à son ami Humphry Osmond

Texte enregistré à 9:13:00 PM