Encore une fois ma Personne existe dans plusieurs dimensions à la fois. Ici, là où mon ancrage corporel est captif, je suis au milieu d'un désordre coordonné, la routine a été chamboulée, et la cohue humaine doit emprunter des voies alternatives. Les uns s'énervent, deviennent agressifs. Moi je suis impassible, calme. Je me laisse porter. Je suis ailleurs.
Je suis dans cette conjonction du Réel et de l'Imaginaire, où ce que je vois est transfiguré, qualitativement par la force ou la teneur de mes idées. Mes idées sont quant à elles renseignées par ce que captent mes Sens, et le tout forme un drôle d'ensemble où il est impératif que je fasse exister l'Imaginaire dans le Réel. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais c'est ma mission et je ne vais pas la questionner.
Et puis au-dessus de tout ça plane quelque chose de neuf, et ma tête y flotte: un nouveau regard, une nouvelle voix, un esprit nouveau dans tous les sens du terme, qui connote tout ce que je viens d'énoncer de façon singulière, étonnante, renversante même.
(Photographie que j'admire. Tu es détendue, à l'aise, projetant confort et aise, petit sourire serein. Je suis dans tes pensées, tu es dans les miennes, c'est plus gros que nous et c'est en s'y abandonnant qu'on en retire le plus. À 1 mètres, 80 kilomètres, ou exponentiellement plus, la télépathie unidirectionnelle est maintenue, et nous nous laissons emporter volontairement par les vagues. Nous savons nager, nous savons où sont les récifs. Nous flottons, faisons la planche. Nous savons qu'il y a la possibilité de maelstroms, tempêtes, requins, noyade... mais il y a des risques partout, dans toutes les situations, quoi qu'ils en disent.)
Âme amie, Muse amusante, toi qui construit ta vie comme une artiste, qui a choisi ton nom et ton pays (donc ta destinée, jusqu'à un certain point), je considère comme un cadeau et un privilège chaque moment passé en ta compagnie, et je chéris chaque pensée que tu inspires.
Je ne perds pas la raison, je la disperse volontairement en morceaux étudiés, partout où je peux. Mon Être prend de l'expansion.
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