2 août 2015

DUMP: Contenu psycho-émotionel pendant des trajets d'autobus

À l'horizon la montagne de mon enfance, sous une flotte de nuages qui me fait penser à ceux que l'on regardait ensemble la semaine passée.  Je lutte très fort pour ne pas laisser le Vent Noir dévaster le petit potager que j'ai réussi à me constituer, ces derniers mois.  La pression monte, et écrase.  J'ai ouvert toutes les fenêtres mais la brise n'entre pas, rien ne rentre, même pas ta voix.  Mon lunatisme se tend, je l'entends craquer, et puis j'ai un haut-le-coeur qui me fait pleurer.  Pourquoi est-ce que je suis si cruel envers moi-même?  Dans mon rêve, la nuit passée, nous étions en bicyclette, toi et moi, sur des sentiers de campagnes, se séparant parfois pour explorer plus du territoire, et puis se retrouvant avec un gadget électronique.  Il faut avouer que ces derniers jours le hasard a combiné plusieurs évènements assez éprouvant, me montrant l'envers d'un paquet de médailles que je portais avec fierté.  Mes yeux se ferment d'eux-mêmes, comme une cloison de secours déclenchée par un système d'alarme.  It's all worth it, still, but my loneliness is a burden I sure could enjoy a relief from.

Une image: ma grand-mère Stella qui promène ses yeux tristes sur le vaste et terrible ciel de l'Été.

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Un biscuit à deux côtés, one makes you larger and the other makes you small.  Comme si je prenais de multiples bouchées à différents moments de la journée, les États de mon Esprit oscillent, variations sur des thèmes hétérogènes, parfois selon des courbes prévisibles ou explicables, d'autres fois complètement imprévisibles.  À la merci des éléments, je ballote et trouve le moyen de rester à la surface en tous temps, sans accessoire de flottaison, parfois même sans respirer (l'avantage d'être un Chat-Poisson), souvent avec le sourire, en train de décrire par écrit chaque détail de chaque vague et tous les souffles du vent qui parviennent à mes oreilles.  Ô Naufrage, ça fait longtemps que je t'évite.  Un jour nos chemins se croiseront, mais pas tout de suite, non, et pas bientôt je l'espère.

Au fond, deux grands-pères, une grand-mère, deux oncles, bientôt ma mère peut-être, et une quantité importante de figures plus ou moins familières.  Je sais cependant que je ne me retrouverai pas dans les profondeurs avec eux; moi le Requin me mangera et c'est dans son estomac que je finirai.

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