Où il est mon Dopplegänger, mon Versus, mon Nemesis,
celui qui plierait à toutes les demandes;
succomberait au moindre soupçon de culpabilité;
s’écroulerait devant la plus petite manifestation de tristesse;
poserait mille questions à ses Joies
(les sabotant par le fait même);
serait paralysé par ses doutes;
n’oserait rien faire sans s’assurer mille fois que ça ne déplait pas;
nourrirait ses anxiétés comme des oiseaux dans un parc;
se mortifierait par peur de décevoir;
trouverait dans l’échec et la résignation un confort philosophique;
aurait perdu la capacité de jouir de choses simples
(comme agir ou dire ou faire ou sentir ou penser ou rire ou toucher ou parler);
accepterait la réduction de son champs du possible ad infinitum ad nauseam;
se rendrait malade à l’idée de confronter quoi que ce soit, qui que ce soit, avec ses propres désirs, convictions ou préférences;
n’aurait que du dégoût pour lui-même et éventuellement (par débordement) pour tout, tous et toutes…
Où il est? Quand est-il parti? Pour combien de temps? Il va vouloir reprendre sa vieille place, éventuellement? Ou il s’est retiré pour mourir, couché dans un arbre vide?
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