Le Retour des Sens (que je m'efforce d'étudier pour en capter les particularités et ensuite être capable de le codifier sur papier) trimbale avec lui tout un arsenal d'effets secondaires et d'ivresses arbitraires.
Des enthousiasmes inexplicables et imprévus, marchant dans la rue avec un sourire béat. La capacité de me concentrer sur le Maintenant, ce qui me laisse un peu beaucoup ébahi par les assauts paralysants du Réel. Une effusion d'idées et de pensées, et pour la première fois en tellement longtemps le besoin d'avoir un petit carnet + crayon dans ma poche, comme avant, pour ne rien perdre. De douces rêvasseries qui se déplacent dans la présence corporelle et incarnée de cette fusion Corps & Esprit que j'appelle "Moi".
Mais aussi, ce qui pour moi est plus difficile à gérer, des entrains que je ne peux que qualifier d'égoïstes... conséquence directe d'avoir lentement appris à m'administrer le respect que je mérite, et donc de considérer que je ne peux être un individu positif et apte à contribuer que si mon propre bien-être est tout en haut de la liste de mes priorités.
C'est douloureux, par moments; je regarde mes enfants et je constate qu'ils ne sont plus pour moi les êtres quasi divins qu'ils étaient auparavant. Mon amour n'est pas moindre, mais... (comme c'est difficile à admettre) je pense à moi avant tout, tout en n'ayant pas perdu le sentiment de devoir et de responsabilité que j'ai envers eux.
Nouveaux "paradigmes" que je dois appréhender, instinctivement (ma seule approche, l'attitude qui me convient le mieux), avec les troubles et petits moments où je me sens dépourvus que ça sous-entend.
Mais ça aussi, je le reçois comme la lumière trop forte du soleil sur mes yeux fermés.
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