15 septembre 2015

Poème Malade

la douleur dans ma tête
s’estompe peu à peu
me rapprochant de toi
la grisaille fait place à la blancheur
et au bleu heureux
car le reste de la journée m’appartient
et elle se terminera dans tes bras

trahi par mon corps
je sais très bien
que la santé est fragile
que je suis mortel
la beauté est éphémère
l’amour circonstanciel
l’intimité capricieuse
la sérénité volatile
l’honnêteté difficile
la pureté temporaire
le désir insatiable
l’exaltation trop rare
l’enthousiasme précieux
l’humanité néfaste

mais je n’y peux rien
je ne suis qu’une forme de vie
individualisée et solitaire
aussi insignifiant qu’un arbre ou un poisson
laissé à moi-même pour une poignée de décennies
dans le Néant Primordial et Cosmique

mais je suis capable d’oublier
de rire
d’aimer
de rêver
de toucher
de créer
d’être emporté par la force
de me propres pensées

les feuilles commencent à tomber
témoin d’un autre Automne
sur mon fond de tristesse
il y a un noyau
--- nucléus prométhéen ---
qui me permet d’avoir
gratitude complète
envers chaque aspect
de ma vie actuelle

en amour avec une femme exceptionnelle
ce qu’elle ressent pour moi est intense aussi
Mystère qui restera Mystère
Magie qui continue d’être Magie

je ne sais pas de quoi sera fait
le restant de ma vie…
quelle textures
quelles atmosphères
quelles couleurs
quelles lumières
quelles compagnes
quels compagnons
quelles douleurs
quels drames
quels désespoirs
quelles réussites
quels malentendus
quels déplacements
quelles paralysies
quelles incompréhensions
quels étrangers
quels bouleversements
quelles ruptures
quelles rencontres
quelles victoires

mais toujours le Soleil sera là
la Lune aussi
et la certitude
que jusqu’à la Fin
je ne serai plus jamais
mon propre geôlier

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