6 septembre 2015

Immobilité d'un dimanche après-midi qui est toujours là, même si moi je m'active jusqu'à la sueur.  Un vent tenace qui éparpille mes tas de poussières, et sèche les vêtements que j'ai étendus dehors.  Mon esprit est lent, quand je parle je cherche mes mots et mes phrases sont maladroites.  Fatigue.

Feuilles qui virent au rouge.  Lente progression vers les antipodes hivernaux.  Et moi aussi je passe à une autre saison de ma vie, je m'imagine dans de nouveaux contextes, avec des gens nouveaux, avec une autre variation de l'amour en moi, et une intransigeance face à mon bien-être.

Images de toi et moi, pauvres mais ensemble, marchant dans des rues enneigés, et puis s'enfermant dans un petit espace qui nous est propre, et y faisant vivre la juxtaposition de nos coeurs.

La réalisation que je me retiens, que je garde ma créativité dans un espace aux délimitations circonscrites, parce que la pleine portée de ma Vision n'est pas compatible avec mon quotidien de fourmis.  (Je le sais d'expérience, ça m'a presque déjà détruit.)  Que faire avec ça?

Car en moi Ils réclament le droit à l'extériorisation existentielle... Marla & Philippe, Barnabé le Farfadet, Jérémie, Jennifer, Gordon Filligreen, le Grand Brouillard de Montréal, les citoyens d'Ellivret Sam la municipilaté insulare, Mortifer, ce moine qui s'appelle Albrecht je crois, ce salaud de Célestin Pantois, l'Espion sans nom, l'artiste aux roches, le personnage qui s'en va à Carthage...

Peu importe.  Je vais trouver un moyen d'équilibrer la balance d'Anubis.  Je n'oublie pas l'Elpis au fond de l'Urne.  Je résoudrai l'énigme, qu'elle me soit posée par le Sphinx, par Sméagol, ou par Blaine.  

Et je ne serai pas le seul à être conscient de mes réussites et de mes défaites.

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