18 septembre 2015

ma tête est pleine de toi
et tu débordes
sur mes joues
le long de ma nuque
sur ma poitrine

en moi & sur moi
je suis conquis
sans être possédé

tout simplement t'observer
ne pas te parler
et je serais satisfait
mais s'il faut que je parle
la seule parole qui vaut
son poids en or
est celle que je t'adresse

"seul"/"avec toi"
semblent être mes deux pôles 
pour le moment

en l'absence de ta totalité
dialogues vaporeux avec
une interlocutrice fantôme
apparitions spectrales 
des traits de ton visage
échos de ton rire
éclats de ton sourire
sensations fugitives de nos étreintes
relents de tes lévres chaudes
et douces sur les miennes

une telle incandescence 
ne s'invente pas de toutes pièces
ne peut pas être 
que simple projection ou transposition
je ne nous sens pas désespérés
ou aveuglés par nos propres besoins criants

le jour de ma mort, perdu dans un délire de senilité et de morphine, je me penserai dans une grande grande maison, et j'y verrai tous les gens qui ont compté pour moi au cours de ma vie
et je sais que je t'y verrai, ma panthère coquine, avec ton sourire mutin, tes yeux brillants, à l'écart, attendant patiemment que je me fraie un chemin jusqu'à toi, me réservant une place dans tes bras, et ce jour là (comme toutes les autres fois avant) je ne voudrai pas les quitter

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