Le Roi Minos est sans pitié, indéniablement cruel. (Certains disent même que c’est lui, son identité camouflée par une tête de taureau, qui arpente le Labyrinthe, et s’occupe personnellement de l’exécution de ceux qu’ils a condamné.) Il nous expédie dans son Domaine des Couloirs sans égards pour l’âge, le sexe, la richesse ou la qualité de qui nous sommes.
On peut y déambuler pendant des années, sans se souvenir de comment on y est entré, ne sachant pas il y a combien de temps ce passage s’est fait; l’errance et la confusion deviennent une partie intrinsèque du quotidien, forçant ceux qui survivent à accepter une existence emmurée, sans espoir de trouver une sortie.
Le Roi peut aussi décider de nous y jeter soudainement, sans crier gare, les yeux bandés, les mains liées, un bâillon sur la bouche, et alors il n’en tient qu’à nous de se secouer pour se défaire de ce qui nous retient avant de mourir de faim, de soif, ou égorgés par la Bête.
Parfois, même, on y nait, résultante malheureuse de la rencontre fortuite de deux égarés, et alors les longs couloirs sinueux constituent toute notre existence, forment notre conscience, et en sortir peut être un choc si violent que le Perdu peut en venir à vouloir retourner dans la familiarité de son Enfer.
Mais peu importe comment on s’y retrouve, il y a une vérité sous-jacente qui s’applique à tout le monde qui y souffre : tous les moyens sont bons pour en sortir. Il faut se débarrasser de la culpabilité, en ne la ressentant pas si possible, en la fuyant si on ne peut pas. Il faut profiter des occasions qui se présentent à nous, car il n’y en aura peut-être pas d’autres. Il ne faut pas mettre son destin dans les mains d’un autre, et ne pas non plus tout miser sur un seul rêve, une seule approche, un seul idéal. C’est beaucoup plus facile de s’en sortir si on a autour de soi des partenaires, des compagnons, des amis, et en plus on peut les aider aussi. Il ne faut pas revenir sur ses pas par peur d’explorer un nouveau couloir, et même dans une impasse il y a parfois des petits passages cachés. Il faut accepter qu’on ne sortira peut-être jamais du Labyrinthe, et apprendre à apprécier la vie que l’on a sans pour autant abandonner l’espoir de trouver la sortie. Il ne faut cependant pas prétendre qu’on est libre et qu’il n’y a pas un autre monde au-delà de ces murs. Si on entend la Bête s’approcher, il ne faut pas s’arrêter, s’étendre par terre; il faut alors bien s’entourer et se diriger vers une autre section. Il est utile de se dessiner des cartes, de tracer des points de repères, et de comparer nos notes avec celles des autres. Et finalement, se rappeler que même si la Bête nous rattrape, il lui arrive d’être distraite, ou magnanime, et d’épargner celui ou celle qui croyait que tout était fini; il faut alors la laisser passer et se relever quand on croit qu’elle est assez loin.
On peut y déambuler pendant des années, sans se souvenir de comment on y est entré, ne sachant pas il y a combien de temps ce passage s’est fait; l’errance et la confusion deviennent une partie intrinsèque du quotidien, forçant ceux qui survivent à accepter une existence emmurée, sans espoir de trouver une sortie.
Le Roi peut aussi décider de nous y jeter soudainement, sans crier gare, les yeux bandés, les mains liées, un bâillon sur la bouche, et alors il n’en tient qu’à nous de se secouer pour se défaire de ce qui nous retient avant de mourir de faim, de soif, ou égorgés par la Bête.
Parfois, même, on y nait, résultante malheureuse de la rencontre fortuite de deux égarés, et alors les longs couloirs sinueux constituent toute notre existence, forment notre conscience, et en sortir peut être un choc si violent que le Perdu peut en venir à vouloir retourner dans la familiarité de son Enfer.
Mais peu importe comment on s’y retrouve, il y a une vérité sous-jacente qui s’applique à tout le monde qui y souffre : tous les moyens sont bons pour en sortir. Il faut se débarrasser de la culpabilité, en ne la ressentant pas si possible, en la fuyant si on ne peut pas. Il faut profiter des occasions qui se présentent à nous, car il n’y en aura peut-être pas d’autres. Il ne faut pas mettre son destin dans les mains d’un autre, et ne pas non plus tout miser sur un seul rêve, une seule approche, un seul idéal. C’est beaucoup plus facile de s’en sortir si on a autour de soi des partenaires, des compagnons, des amis, et en plus on peut les aider aussi. Il ne faut pas revenir sur ses pas par peur d’explorer un nouveau couloir, et même dans une impasse il y a parfois des petits passages cachés. Il faut accepter qu’on ne sortira peut-être jamais du Labyrinthe, et apprendre à apprécier la vie que l’on a sans pour autant abandonner l’espoir de trouver la sortie. Il ne faut cependant pas prétendre qu’on est libre et qu’il n’y a pas un autre monde au-delà de ces murs. Si on entend la Bête s’approcher, il ne faut pas s’arrêter, s’étendre par terre; il faut alors bien s’entourer et se diriger vers une autre section. Il est utile de se dessiner des cartes, de tracer des points de repères, et de comparer nos notes avec celles des autres. Et finalement, se rappeler que même si la Bête nous rattrape, il lui arrive d’être distraite, ou magnanime, et d’épargner celui ou celle qui croyait que tout était fini; il faut alors la laisser passer et se relever quand on croit qu’elle est assez loin.
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