Le Vent me souffle à l'oreille des notes majeures, d'autres mineures. Des musiques intempestives et piteuses. Des cacophonies répréhensibles, sur des airs de valses. Des mélodies silencieuses que j'entends plus fort que tout. Des coup de canons orchestrés, les boulets volant bien au dessus de moi. Des chansons secrètes qui résonent au fond d'une mine. Une chorale s'étant lentement transformée en requiem, sans début ni fin, des mots sans nuances qui changent sans cesse et puis s'estompent, laissant l'auditeur avec une sensation de chaos, d'impatience. Des crescendos inattendus qui énergisent et gonflent le Réel.
La fatigue étant plus forte que moi, tout ça se combine en une fugue polyphonique inlassable, c'est en fermant les yeux que je pourrais faire taire tout ça mais le silence n'est jamais assez long, et n'est absolu que quand ses mains peuvent caresser mes oreilles, ma tête, mes joues.
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