3 septembre 2015

"J'ai hâte de te lire."

Plaisir de t'entendre me dire ça, joie, mais aussi... comme une glace dans la gorge.  Et si jamais un jour je ne peux plus écrire, que restera-t-il de moi?  Que restera-t-il à aimer?

Je souffre encore de ne pas sentir que mes histoires donnent un peu d'émerveillement, de réconfort, de connection humaine ou de sentiment d'appartenance à quelqu'un.  Et cette souffrance a déjà été assez forte pour que j'arrête, parce que le sacrifice de mes énergies étaient trop grand pour ce que ça me rapportait.  En ce moment mes énergies sont grandes, mais si un jour je redeviens artistiquement stérile, qu'est-ce que je serai?

Je suis un écrivain (secret), oui, mais je suis plus que ça.  Je suis un ontolo-makon qui résiste à tout et à rien, parce qu'il refuse de capituler même en temps de paix, et qu'il est incapable d'accepter d'être né à une époque, dans un pays, où il n'a pas sa place à moins de se dépersonnaliser.  Et je refuse aussi d'accepter qu'il faut vendre son âme à l'Argent pour être capable d'atteindre à une situation qui nous convient un tant soit peu.

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