étrangement c'est quand je ressens la solitude des autres que je me sens le plus seul et que ma solitude me fait le plus mal j'ai fait tellement de gaffes ce n'est plus des gaffes mais des bévues des erreurs des écartades semi-tragiques pas une personne dans ma vie avec avec qui l'aliénation petite ou grande n'a pas fini par s'installer parfois par ma faute mais pas toujours je n'ai pas que des défauts en fait mon pire problème c'est que j'ai le coeur brisé et ce depuis toujours alors à partir de ça le pire peut s'insérer à n'importe quel moment mais c'est comme n'importe quoi il suffit de ne pas se laisser arrêter
mais je vois tellement de tristesse partout et le moteur de tellement de gens semblent être le désespoir et la solitude agonisante et l'appétit affamé mais je refuse de laisser la Faim me contrôller quelle qu'elle soit plutôt mourir il suffit de voir à quoi ça nous mène ce n'est pas humain
bientôt un an déjà que mon ancien univers a été tabula rasé et je la sens encore complètement écorchée prête à n'importe quoi pour la moindre parcelle d'attention c'est triste ça me rend tellement triste mais je ne peux pas m'arrêter à ça je ne peux pas me laisser aspirer par ce navire qui coule je dois nager ou ramer peu importe mais je dois m'éloigner me rendre suffisement loin pour que le naufrage potentiel m'affecte le moins possible c'est malheureux mais je dois penser à moi moi moi et je maudis la nécessité de cet égo-centrisme mais dans la situation précise où je me trouve c'est ça où je coule au fond moi aussi allant m'étendre dans les caveaux impossibles de R'lyeh au fond des eaux
(taper mes mots comme glenn gould sur son piano)
mon problème n'est pas la haine mais l'amour c'est tellement facile pour tout le monde de s'insérer dans mon intellect et alors à des degrés variés je ferais presque n'importe quoi pour la moindre connaissance et je suis terrassé à chaque fois que j'ai l'impression de les décevoir de les blesser de les brusquer de les repousser
ah mais merde si seulement pour une fois (ou deux) dans ma vie j'avais quelqu'un pour qui je compterais autant que cette personne compte pour moi il y a toujours une inégalité et j'admets que c'est peut-être complètement dans ma tête mais j'en ai soupé d'essayer de compenser j'ai assez donné pourquoi est-ce que je me retrouve fois après fois dans des situations où l'énergie coule à sens unique et où je suis de facto dominé et regardé de haut
ce qu'il faudrait c'est que je cesse de donner cesse d'offrir de me positionner moi-même en tant qu'individu qui a à se prouver ou à mériter quelque chose mais on dirait que c'est tellement rare ça fait tellement du bien qu'on ne peut pas s'empêcher de profiter de l'occasion et donc de moi c'est ma faute dans le fond mais j'aime tellement voir les gens heureux ou moins accablés finalement c'est moi le problème pas les autres
individu attaché à des valeurs idéalistes et démodées je ne suis pas de mon époque mais les humains que je côtois sont de mon époque eux alors la dychotomie fait ses ravages et d'une certaine façon mon champ magnétique repousse passivement alors on me repousse activement et tout le monde est affecté mais eux ils s'en remettent alors que moi j'ajoute ce fardeau à mon ballot de branches et c'est de plus en plus lourd et je n'arrive pas à oublier jamais
j'aimerais être capable de pleurer comme au début de l'année c'était un relâchement physiologique qui faisait tellement de bien mais là je n'en suis plus capable on dirait ça s'accumule indéfiniment dans un bag of holding sans limites et je dois une fois de plus vivre avec
fuire je veux toujoirs fuire pourquoi est-ce que je dois toujoirs rester je m'excuse je te souhaite le meilleur du monde mais je ne veux plus rien savoir de toi je t'en prie laisse moi aller j'ai besoin de rétrécir mon univers et ta confusion est malsaine
quelqu'un peut m'expliquer le crime qui m'a mérité cette sentence?
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