3 octobre 2015

toujours avoir besoin de parler sans quoi c'est comme si quelque chose s'éteint comme si quelque chose brûle et alors c'est intenable mais voilà rien n'est intenable on finit toujours par endurer le pire et à s'y habituer et c'est effrayant mais on n'y peut rien sauf peut-être essayer d'aller vers le Mieux mais parfois ce n'est pas tout à fait possible et personne ne peut comprendre pourquoi sauf soi-même et quel espèce de réconfort peut-on s'offrir à soi-même sinon des paroles vides qui ne sont bonnes qu'à vendre des livres ou des religions ou à gravir les échelons vers le piedestal tant convoité de la gourou-itude et alors on a le POUVOIR et alors la multitude nous écoute et nous adore et le Doute disparait ce même doute qui est à la base de la sagesse chez d'autres chez des penseurs mais comment savoir je ne sais pas on ne sait jamais mais moi je ne veux pas de pouvoir je ne veux pas être propriétaire je ne veux pas je ne sais plus ce que je ne veux pas mais je sais ce que je veux et c'est si simple et en même temps si inaccessible et ce clivage me tourmente alors je deviens frénétique et je dois faire quelque chose je dois dire je dois exprimer affirmer mais je ne sais pas comment je n'ai jamais su tout ce que j'ai trouvé qui ne se retourne pas contre moi comme un serpent libéré de son panier d'osier c'est de donner à mon cerveau la tâche de traduire mes sensations/émotions/pulsions innomables en mots trouver la meilleure manière de rendre ça soit compréhensible soit apte à évoquer quelque chose et puis après plus rien plus rien jamais rien c'est un cul-de-sac mais ça me fait sortir de chez moi sortir de ma tête pendant quelques instants quelle névrose quand même quelle drôle de façon de vivre et d'avancer dans cette ligne temporelle qui mène on-sait-où   

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