3 octobre 2015

astres qui s'éclipsent
sans crier gare
le côté obscur
du soleil

les volcans s'éteignent
les tornades s'essoufflent
raz de marée qui s'applatissent
la Terre ne tremble plus

rien

dans mes mains
rien
dans ma cage
rien non plus
tout s'est enfuit
sans moi

laissé derrière
avec mon silence
mon immobilisme
ma fatigue

quand je parle
des échos
quand j'écris
la pluie fait couler l'encre
avant que ça soit lu

(l'eau qui retrouve
les particules d'arbres
que je barbouille
éperdumment)

je veux
être loin
loin
les feuilles mouillées
collées à mes fenêtres
pénombres
où il fait bon
fermer les yeux
et faire semblant
de mourir.

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