Il y a quelques années, il s'est passé quelque chose en moi. Je ne sais pas si c'est d'ordre psychologique ou physiologique, mais c'est bien réel. Lentement, j'ai commencé à réaliser que mes sensations étaient moins intenses. "Plus rien ne me fait rien," je disais. Ou encore: "Je ne prends plus plaisir à rien."
Plus tard, j'ai appelé ça La Perte des Sens, et c'est un peu ce texte qui a donné le coup d'envoie à La Citadelle.
Aujourd'hui, fin 2007, ça persiste toujours. Ce qui était un malaise est devenu une maladie, un cancer qui se répand. Aujourd'hui, j'en suis là: je n'ai même plus envie de voir les gens.
Sans aller jusqu'à dire que je pourrais très bien ne plus voir ma famille, mes parents, ma sœur, ce qu'il me reste d'amis, j'affirme cependant que je pourrais passer de très longs moments sans que l'on se voit, sans que l'on s'appelle, et ça me conviendrait parfaitement.
Je ne m'en réjouis pas, je le constate. Et je m'en désole, aussi. Je n'aime plus voir les gens. Les conversations me semblent insignifiantes et répétitives, les incompréhensions ne font que s'accentuer, les conflits ne font que s'envenimer, et je suis toujours mal à l'aise, avec tout le monde, alors je ne sais plus quoi dire, le silence devient embarassant, et mon malaise empire. Il ne reste finalement que ma Compagne, mes trois enfants, et F. (collègue de travail devenu ami) avec qui je peux être moi-même, avec qui j'ai plaisir à échanger, et avec qui j'ai l'impression qu'il y a une progression dans notre relation.
Et le cerveau comprend vite. Sociabilité = angoisse. Solitude = relative paix d'esprit. Et le cerveau se décourage, et se fatigue d'avance à l'idée d'une rencontre prévue.
Plus tard, j'ai appelé ça La Perte des Sens, et c'est un peu ce texte qui a donné le coup d'envoie à La Citadelle.
Aujourd'hui, fin 2007, ça persiste toujours. Ce qui était un malaise est devenu une maladie, un cancer qui se répand. Aujourd'hui, j'en suis là: je n'ai même plus envie de voir les gens.
Sans aller jusqu'à dire que je pourrais très bien ne plus voir ma famille, mes parents, ma sœur, ce qu'il me reste d'amis, j'affirme cependant que je pourrais passer de très longs moments sans que l'on se voit, sans que l'on s'appelle, et ça me conviendrait parfaitement.
Je ne m'en réjouis pas, je le constate. Et je m'en désole, aussi. Je n'aime plus voir les gens. Les conversations me semblent insignifiantes et répétitives, les incompréhensions ne font que s'accentuer, les conflits ne font que s'envenimer, et je suis toujours mal à l'aise, avec tout le monde, alors je ne sais plus quoi dire, le silence devient embarassant, et mon malaise empire. Il ne reste finalement que ma Compagne, mes trois enfants, et F. (collègue de travail devenu ami) avec qui je peux être moi-même, avec qui j'ai plaisir à échanger, et avec qui j'ai l'impression qu'il y a une progression dans notre relation.
Et le cerveau comprend vite. Sociabilité = angoisse. Solitude = relative paix d'esprit. Et le cerveau se décourage, et se fatigue d'avance à l'idée d'une rencontre prévue.
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