13 décembre 2004
Frisson
À force de tout donner à tout le monde, autant que je le peux, j'ai peur d'être lentement en train de perdre mon identité. Éventuellement, j'en viendrais peut-être même à ne plus penser de façon à être encore capable d'écrite. Ça fait peur. On dirait que je me vide, et qu'un jour je le serai complètement, sans que ça me révolte.
7 décembre 2004
Neige
Je n'arrive pas à l'oublier. Ça tombe, ça gèle, tout disparaît dans le crachat de Décembre. Verglas, petite grêle qui pince les joues. Mes chats demandent la porte et puis voient quel temps il fait et font demi-tour.
Le matin, le soir, je fais à pieds le trajet entre l'arrêt d'autobus et ma maison, une marche d'environ quinze minutes. Vingt minutes ces jours-ci, avec la glace cachée et les bancs de neige. Je m'en réjouis, même quand le matin je suis tout endormi et que j'ai froid. La marche active mon coeur, et me réveille plus que le café. Le silence. Le vent. Les arbres. Parfois la lune, parfois les lueurs lointaines de l'aube fantasmatique. La noirceur, le matin comme le soir. Je ne vois que la noirceur, et j'en tire plaisir. Ça me met en tête la Noirceur de ce temps de l'année, et ça m'aide à comprendre la symbolique païenne (et donc sempiternelle) de cette période.
Ça tombe encore. J'espère que vous en profitez autant que moi, mes amis.
Je pense à vous, où que vous êtes. Marie, Martine, Hugues, Yan, Stéphane, Julien, Philippe, ma belle Julie, Cindy, Michel mon père, Mireille ma mère, Geneviève ma soeur. Sylvain. Christian. Je vous trimbale tous et toutes, et je n'ai pour vous que respect et amour. J'aimerais vous le dire en personne, mais pour l'instant je n'ai que cet espace à ma disposition.
'Soir.
Le matin, le soir, je fais à pieds le trajet entre l'arrêt d'autobus et ma maison, une marche d'environ quinze minutes. Vingt minutes ces jours-ci, avec la glace cachée et les bancs de neige. Je m'en réjouis, même quand le matin je suis tout endormi et que j'ai froid. La marche active mon coeur, et me réveille plus que le café. Le silence. Le vent. Les arbres. Parfois la lune, parfois les lueurs lointaines de l'aube fantasmatique. La noirceur, le matin comme le soir. Je ne vois que la noirceur, et j'en tire plaisir. Ça me met en tête la Noirceur de ce temps de l'année, et ça m'aide à comprendre la symbolique païenne (et donc sempiternelle) de cette période.
Ça tombe encore. J'espère que vous en profitez autant que moi, mes amis.
Je pense à vous, où que vous êtes. Marie, Martine, Hugues, Yan, Stéphane, Julien, Philippe, ma belle Julie, Cindy, Michel mon père, Mireille ma mère, Geneviève ma soeur. Sylvain. Christian. Je vous trimbale tous et toutes, et je n'ai pour vous que respect et amour. J'aimerais vous le dire en personne, mais pour l'instant je n'ai que cet espace à ma disposition.
'Soir.
Silences
Moins de mises à jour depuis quelques temps. Pendant mes heures de travail j'ai moins de moments d'évasion, et puis le soir je suis crevé, je me couche tôt (trop tôt).
Mais je suis étrangement contenté. Je ne suis pas habitué. Le froid me convient, mes pensées me nourrissent, mes enfants me comblent, mes lectures me remplissent, et mon existence... m'éblouit, dans tout ce qu'elle a d'horrible, de raté, de triste, de magique et de merveilleux.
Les futilités me sont bien évidentes... je ne perds pas ma salive, mes larmes, mes sourires. Je travaille à mon écriture, ai presque oublié les projets de publication. Je contemple mon roman en cours, ce qui est écrit et ce qui reste à écrire, et l'ampleur de la chose m'effraie. Quand on a peur de sa création, l'opinion des éditeurs est bien méprisable.
Allez donc marcher dans la neige. J'en fais de même.
Mais je suis étrangement contenté. Je ne suis pas habitué. Le froid me convient, mes pensées me nourrissent, mes enfants me comblent, mes lectures me remplissent, et mon existence... m'éblouit, dans tout ce qu'elle a d'horrible, de raté, de triste, de magique et de merveilleux.
Les futilités me sont bien évidentes... je ne perds pas ma salive, mes larmes, mes sourires. Je travaille à mon écriture, ai presque oublié les projets de publication. Je contemple mon roman en cours, ce qui est écrit et ce qui reste à écrire, et l'ampleur de la chose m'effraie. Quand on a peur de sa création, l'opinion des éditeurs est bien méprisable.
Allez donc marcher dans la neige. J'en fais de même.
1 novembre 2004
Conseil
Méfiez-vous de ces jeunes qui veulent changer le monde avant même de le connaître, et de ces vieux qui veulent le garder tel quel même quand ils ont constatés de son état lamentable.
15 octobre 2004
Défoulement sans queue ni tête
Ah, ce qu'on nous ment! À la maison, à l'école, à la télé, dans les livres, dans les journaux, partout, on nous ment dès notre naissance, dans la noble intention de faire de nous des Individus Responsables, Respectueux, et investis d'un sens Moral.
De quels mensonges je parle? Inutile de les énumérer en détails, ils reviennent tous au même: essayer de convaincre que l'on Sait, qu'on a la Réponse. Cacher son ignorance, la recouvrir de cynisme ou d'intellectualisme pompeux, d'expertise factuelle ou de soit disant "expérience", d'investiture pleine d'autorité ou d'évidences solennelles et bien-intentionnées, et puis se former un Discours sophistiqué qui impressionnera et convaincra.
Vous prétendez connaître, vous prétendez savoir, alors que c'est impossible, avouez-le, que vous soyez Croyant ou Athée, Agnostique ou Témoin de Jéhovah, ça ne change rien, dans toutes les croyances et les idéologies il y a quelque chose qui ne change pas: l'humain est petit, l'humain est idiot, manque toujours sa cible, et doit passer sa vie à souffrir. Alors cessons de prétendre, arrêtons d'essayer d'enterrer l'autre avec nos propos perspicaces (car finalement ce n'est toujours qu'une pathétique entreprise de solidification de nos fondations personnelles).
People just ain't no good, dit Nick Cave.
Mais à qui devraient incomber les reproches? À ceux qui mentent, délibérément ou pas, ou à ces idiots de mon espèce qui ont eu un jour la sottise de croire en qui que ce soit, quoi que ce soit?
Qui a tort? Le Menteur ou le Naïf?
Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que je ne suis pas un menteur (et que je n'ai pas l'intention de le devenir), et que j'ai perdu une bonne partie de ma naïveté.
De quels mensonges je parle? Inutile de les énumérer en détails, ils reviennent tous au même: essayer de convaincre que l'on Sait, qu'on a la Réponse. Cacher son ignorance, la recouvrir de cynisme ou d'intellectualisme pompeux, d'expertise factuelle ou de soit disant "expérience", d'investiture pleine d'autorité ou d'évidences solennelles et bien-intentionnées, et puis se former un Discours sophistiqué qui impressionnera et convaincra.
Vous prétendez connaître, vous prétendez savoir, alors que c'est impossible, avouez-le, que vous soyez Croyant ou Athée, Agnostique ou Témoin de Jéhovah, ça ne change rien, dans toutes les croyances et les idéologies il y a quelque chose qui ne change pas: l'humain est petit, l'humain est idiot, manque toujours sa cible, et doit passer sa vie à souffrir. Alors cessons de prétendre, arrêtons d'essayer d'enterrer l'autre avec nos propos perspicaces (car finalement ce n'est toujours qu'une pathétique entreprise de solidification de nos fondations personnelles).
People just ain't no good, dit Nick Cave.
Mais à qui devraient incomber les reproches? À ceux qui mentent, délibérément ou pas, ou à ces idiots de mon espèce qui ont eu un jour la sottise de croire en qui que ce soit, quoi que ce soit?
Qui a tort? Le Menteur ou le Naïf?
Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que je ne suis pas un menteur (et que je n'ai pas l'intention de le devenir), et que j'ai perdu une bonne partie de ma naïveté.
6 octobre 2004
Considérations Matérialistes (donc suicidaires)
L'autre jour, attendant le métro, je me suis demandé si mon suicide apporterait de l'argent d'assurance à Mélissa, l'aidant donc après ma mort à régler nos problèmes financiers. Ce n'était évidemment pas sérieux, mais la pensée m'occupait tout de même. Le soir, attendant encore le métro, fatigué de ma journée, distrait par la faim, j'y repensais vaguement, complètement dans la lune, et quand le métro est arrivé j'ai eu pendant une seconde le réflexe de me lancer devant, me disant: "Vite, j'étais en train d'oublier, j'ai presque manqué mon coup." J'ai su résister à cette pulsion destructrice, mais ça m'a fait peur. Si j'avais été un peu plus fatigué, déprimé, affamé, l'aurais-je fait?
Une anecdote qui indique bien dans quel état je suis, ces jours-ci.
Je n'ai plus assez de présence d'esprit pour fonctionner correctement. Au travail j'ai de la misère à avancer dans mon dossier; à la maison je manque de patience avec mes enfants, et je n'ai rien à offrir à ma Mélissa que j'aime; quand vient le temps de faire du ménage je suis fatigué et au ralenti; dans l'autobus, quand j'ai la chance d'écrire, je flotte au-dessus de moi-même, me sens vide, rien ne sort; j'arrive à lire, à suivre un film, mais les moments sont rares où je pénètre dans ces fictions (fusion avec l'art qui a toujours été si importante pour moi); je ne note pratiquement plus d'idées, parce que je les oublie mais aussi parce que j'en ai moins; je n'ai plus envie de rien, sauf de sortir de ma vie actuelle.
Autre anecdote: hier un jeune homme est venu cogner à ma porte, voulait me vendre un carnet de billets permettant de voir les parties de l'équipe de hockey locale et de manger à un restaurant le même soir. Voulant me vendre sa salade, il m'a demandé: "T'as des enfants, mais tu sors encore avec tes chums, non?". Je n'ai pas su répondre sauf en hochant la tête, cette question me révélait si drastiquement à quel point je suis déconnecté des jeunes hommes qui m'entourent. Je n'ai pas de "chums"; non, je ne sors pas avec eux; en fait, je n'ai jamais sorti avec eux; on pourrait même dire que je n'ai jamais eu de "chums", pas dans le sens que vous lui donnez en tout cas; je n'ai jamais aimé "sortir", alors je ne le ferais pas maintenant même si j'avais des "chums"; etc.
L'aliénation que je subis, que je m'impose, a finit par tuer presque complètement la capacité que j'avais à écrire. J'en ai encore l'envie, mais c'est presque tout. Par conséquent, privé de cette nourriture sacrée, la grisaille s'infiltre dans tous les aspects de ma vie. La confusion aussi, qui est accentuée par cette anxiété nerveuse, nervosité anxieuse.
Je ne sais plus quoi faire. Un autre de mes mantras.
Une anecdote qui indique bien dans quel état je suis, ces jours-ci.
Je n'ai plus assez de présence d'esprit pour fonctionner correctement. Au travail j'ai de la misère à avancer dans mon dossier; à la maison je manque de patience avec mes enfants, et je n'ai rien à offrir à ma Mélissa que j'aime; quand vient le temps de faire du ménage je suis fatigué et au ralenti; dans l'autobus, quand j'ai la chance d'écrire, je flotte au-dessus de moi-même, me sens vide, rien ne sort; j'arrive à lire, à suivre un film, mais les moments sont rares où je pénètre dans ces fictions (fusion avec l'art qui a toujours été si importante pour moi); je ne note pratiquement plus d'idées, parce que je les oublie mais aussi parce que j'en ai moins; je n'ai plus envie de rien, sauf de sortir de ma vie actuelle.
Autre anecdote: hier un jeune homme est venu cogner à ma porte, voulait me vendre un carnet de billets permettant de voir les parties de l'équipe de hockey locale et de manger à un restaurant le même soir. Voulant me vendre sa salade, il m'a demandé: "T'as des enfants, mais tu sors encore avec tes chums, non?". Je n'ai pas su répondre sauf en hochant la tête, cette question me révélait si drastiquement à quel point je suis déconnecté des jeunes hommes qui m'entourent. Je n'ai pas de "chums"; non, je ne sors pas avec eux; en fait, je n'ai jamais sorti avec eux; on pourrait même dire que je n'ai jamais eu de "chums", pas dans le sens que vous lui donnez en tout cas; je n'ai jamais aimé "sortir", alors je ne le ferais pas maintenant même si j'avais des "chums"; etc.
* * *
L'aliénation que je subis, que je m'impose, a finit par tuer presque complètement la capacité que j'avais à écrire. J'en ai encore l'envie, mais c'est presque tout. Par conséquent, privé de cette nourriture sacrée, la grisaille s'infiltre dans tous les aspects de ma vie. La confusion aussi, qui est accentuée par cette anxiété nerveuse, nervosité anxieuse.
Je ne sais plus quoi faire. Un autre de mes mantras.
28 septembre 2004
Faux Latin: De Prime Antes
En dedans tout est Fatigue;
en dehors tout est Tracas;
que peut-il rester
du "meilleur de moi-même"?
* * *
Des journées comme aujourd'hui, je me dis que je ne pourrai pas continuer comme ça pour longtemps. Ça fait déjà cinq ans que j'occupe cet emploi, cinq ans à ne pas aimer ce que je fais.
Aujourd'hui, donc, assis à mon bureau, j'ai eu en Tête un sentiment familier, que je me souviens avoir ressenti --- enfant --- alors que je marchais sur Ste-Catherine avec ma mère, près de l'UQAM (voyant un immeuble où il était écrit "DUPUIS" en grosses lettres, j'associais ce que je voyais à un décor d'album de Gaston Lagaffe, quand ce dernier roule dans une ville sale avec sa bagnole hyper-polluante). Un désespoir sans nom, gris et pluvieux, qui ne laisse aucune place à la Vie humaine. Seulement, enfant, je tombais dans ces poches de désespoir un peu par surprise, et puis ça passait. Mais aujourd'hui j'ai été dans cet état pratiquement toute la journée, ou en tout cas aussi longtemps que j'ai été dans mon bureau (soit d'environ 8h05 jusqu'à 11h35 --- à ce moment là je suis sorti pour aller manger mon lunch avec mon père --- et puis ensuite de 12h25 jusqu'à mon départ vers 16h25).
À la polyvalente j'ai enduré cinq ans et puis ensuite j'ai enduré environ trois ans de Cégep/Université, et puis un peu plus tard environ six mois de rattrapage en mathématiques pour 1 an et demi de cours intensifs en informatique. Et puis cet emploi, qui ne me promet de fuite que dans une trentaine d'années.
Je ne me rendrai pas, je le sens. Impossible, impensable, que je travaille ici (ou ailleurs dans le même domaine) jusqu'à l'âge de 55 ans. Et pourtant, je n'en ai pas le choix. Les obligations financières me gardent prisonnier (je pense à cette image du Christmas Carol de Dickens, où on voit le fantôme enchaîné de Jacob Marley). Dettes étudiantes (les miennes et celles de Mélissa), hypothèque, pesantes cartes de crédit, éternels comptes mensuels, deux enfants… tout ça dépend de mon unique salaire. Mon naufrage, ça serait le naufrage d'une famille complète.
Je ne peux pas flancher. Je ne peux pas continuer. Tout m'est impossible: le recul, l'immobilité, la progression. Ce qu'il me faut c'est une alternative, un univers parallèle, sans quoi l'issue sera imprévue, et ne viendra pas de moi.
en dehors tout est Tracas;
que peut-il rester
du "meilleur de moi-même"?
* * *
Des journées comme aujourd'hui, je me dis que je ne pourrai pas continuer comme ça pour longtemps. Ça fait déjà cinq ans que j'occupe cet emploi, cinq ans à ne pas aimer ce que je fais.
Aujourd'hui, donc, assis à mon bureau, j'ai eu en Tête un sentiment familier, que je me souviens avoir ressenti --- enfant --- alors que je marchais sur Ste-Catherine avec ma mère, près de l'UQAM (voyant un immeuble où il était écrit "DUPUIS" en grosses lettres, j'associais ce que je voyais à un décor d'album de Gaston Lagaffe, quand ce dernier roule dans une ville sale avec sa bagnole hyper-polluante). Un désespoir sans nom, gris et pluvieux, qui ne laisse aucune place à la Vie humaine. Seulement, enfant, je tombais dans ces poches de désespoir un peu par surprise, et puis ça passait. Mais aujourd'hui j'ai été dans cet état pratiquement toute la journée, ou en tout cas aussi longtemps que j'ai été dans mon bureau (soit d'environ 8h05 jusqu'à 11h35 --- à ce moment là je suis sorti pour aller manger mon lunch avec mon père --- et puis ensuite de 12h25 jusqu'à mon départ vers 16h25).
À la polyvalente j'ai enduré cinq ans et puis ensuite j'ai enduré environ trois ans de Cégep/Université, et puis un peu plus tard environ six mois de rattrapage en mathématiques pour 1 an et demi de cours intensifs en informatique. Et puis cet emploi, qui ne me promet de fuite que dans une trentaine d'années.
Je ne me rendrai pas, je le sens. Impossible, impensable, que je travaille ici (ou ailleurs dans le même domaine) jusqu'à l'âge de 55 ans. Et pourtant, je n'en ai pas le choix. Les obligations financières me gardent prisonnier (je pense à cette image du Christmas Carol de Dickens, où on voit le fantôme enchaîné de Jacob Marley). Dettes étudiantes (les miennes et celles de Mélissa), hypothèque, pesantes cartes de crédit, éternels comptes mensuels, deux enfants… tout ça dépend de mon unique salaire. Mon naufrage, ça serait le naufrage d'une famille complète.
Je ne peux pas flancher. Je ne peux pas continuer. Tout m'est impossible: le recul, l'immobilité, la progression. Ce qu'il me faut c'est une alternative, un univers parallèle, sans quoi l'issue sera imprévue, et ne viendra pas de moi.
23 septembre 2004
Éphémères tiges d’amertume
Je ne suis pas là. Je suis fait pour regarder le monde passer, pour saisir les subtilités du Temps qui passe et qui repasse. Je suis un fantôme silencieux. Je suis un fantôme, je suis un fantôme, c'est devenu mon mantra. J'aime m'infliger la folie, laisser les Visions grandir dans ma tête, me perdre dans des histoires. Des romans de 800 pages, de 8000 pages, emmenez-en, je sais apprécier la générosité des auteurs. J'ai moi-même des milliers de pages à écrire, je le sais; le délire est mon veston. Je crois en l'amitié même si je n'ai plus autour de moi de grands amis. Le vieillissement se déroule en moi, je change mais en même temps je deviens de plus en plus moi-même. Je ne suis pas là mais on m'y oblige. Comme tout le monde je suis un travailleur, un frère, un fils, un père, un amoureux, un citoyen… mais comme je l'ai fait dire à Philippe, mon personnage, c'est comme un caméléon qui change de couleur pour ne pas se faire manger. Condamné à l'anonymat, à la solitude, au statut de mouton noir confus, révolté muet, enragé souriant, riant de tout et de rien, pour toujours. Fils de hippies qui n'a pas plus de respect pour son époque que pour celle de ses parents que pour celle de ses grands-parents. Je ne suis pas fait pour gagner ma vie, mais pour la comprendre (c'est du moins ce que je me plais à penser). Rien à foutre de la vie que je mène actuellement, je rêve de vendre ma maison de lâcher ma job de me débarrasser de tout et de partir avec ma Belle et mes deux petits garçons, respirer l'air de notre monde pendant que c'est encore possible, fouler les Forêts du globe pendant qu'il en reste encore, me défaire de mon luxueux costume de nord-américain. Je ne sais pas ce que je dis mais je sais qu'en le disant j'avance et évolue. J'ai perdu espoir de réaliser mes rêves mais pourtant je continue de mieux me les définir. Mon fatalisme n'a jamais été aussi grand, je ne prends plus plaisir à rien (ou presque), mais je continue de me sacrifier pour maintenir ce mode d'existence. Je ne me comprends pas, ou plutôt je ne me comprends pas en relation avec ceux qui m'entourent. J'aime la solitude parce qu'on ne m'en laisse pas le choix, parce que j'ai trop à faire et pas assez de temps pour le faire, et que les banalités sociales ne me viennent pas naturellement et que la majorité de nos contacts sont des banalités sociales alors je préfère laisser faire. Se mettre à haïr parce qu'on est trop gentil, et que personne n'a d'égard pour la gentillesse. Sentir que sa fin est proche, que tout est peut-être une dernière fois. De moins en moins capable d'être autrement que moi-même. L’érosion se manifeste de plus en plus, et la seule défense que j’ai c’est de continuer, continuer jusqu’à --- et malgré --- l’épuisement (ce qui peut-être ne fait qu’exacerber l’érosion, et ainsi de suite, jusqu’au naufrage).
Être pourtant capable de se nourrir d'un rire, d'un instant d'après-midi parfait, d'une sieste chaleureuse dans le même lit qu'un être aimé, d'une petite idée notée en cachette, d'une grande idée qui transfuge la journée, d'une petite promenade où tu découvres un petit joyau géographique.
Je suis triste mais…
J'ai cette phrase dans la tête depuis des années. Je n'ai jamais réussi à la continuer. Est-ce que ça veut dire que je n'avance plus?
Être pourtant capable de se nourrir d'un rire, d'un instant d'après-midi parfait, d'une sieste chaleureuse dans le même lit qu'un être aimé, d'une petite idée notée en cachette, d'une grande idée qui transfuge la journée, d'une petite promenade où tu découvres un petit joyau géographique.
Je suis triste mais…
J'ai cette phrase dans la tête depuis des années. Je n'ai jamais réussi à la continuer. Est-ce que ça veut dire que je n'avance plus?
18 août 2004
Jérémiades
Frénésie, inexplicable frénésie; au mieux, je peux expliquer pourquoi elle persiste. Fatigué, affamé, caféiné, dans toutes les situations (sociales ou autres), toujours j'ai le cœur qui bat trop vite et l'Esprit qui fuit la Concentration. Je n'ai de répit que quand je dors ou écoute de la musique. A-t-on déjà vu aussi névrosé? Oui, on a vu bien pire. Néanmoins, c'est alarmant quand ça se présente chez un individu sur qui reposent tellement d'attentes et de responsabilités (époux, bientôt père de deux enfants, seul du foyer familial à gagner un salaire, ayant à payer pour l'hypothèque de la maison et les dettes d'études des deux adultes, occupant un emploi exigeant d'autant plus qu'il ne s'y sent pas à sa place, entretenant des ambitions d'écriture presque comme on s'engage dans l'adultère, ne pouvant pas accorder beaucoup de temps à sa famille et ses amis). Et puis dans tout ça, transporter avec soi cette Folie, ce Trouble, qui ne fait qu'exacerber une Solitude déjà bien établie.
Ce midi j'ai regardé une photo aérienne des villes de McMasterville / Beloeil / St-Hilaire / Otterburn Park (prise par mon père lors de son récent tour d'avion), et j'ai repéré les différents lieux mémorables de mon ancienne existence (21 ans d'une vie qui en compte 29, ce n'est pas rien), entre autre mon ancienne maison ainsi que celle de mon ami H., et puis la pointe entre nos deux demeures où le pont des trains enjambe le Richelieu entre Beloeil et Otterburn Park, et où on allait souvent moi et lui… et les larmes ont remplies le bas de mes yeux.
Trop sensible, aujourd'hui.
Ce midi j'ai regardé une photo aérienne des villes de McMasterville / Beloeil / St-Hilaire / Otterburn Park (prise par mon père lors de son récent tour d'avion), et j'ai repéré les différents lieux mémorables de mon ancienne existence (21 ans d'une vie qui en compte 29, ce n'est pas rien), entre autre mon ancienne maison ainsi que celle de mon ami H., et puis la pointe entre nos deux demeures où le pont des trains enjambe le Richelieu entre Beloeil et Otterburn Park, et où on allait souvent moi et lui… et les larmes ont remplies le bas de mes yeux.
Trop sensible, aujourd'hui.
6 août 2004
Poème conçu & mémorisé pendant une longue… réunion… plate.
Une vie alchimique
saturée de sensations transfigurantes
où les lierres
de l'imaginaire
poussent
en terre
fertile.
Voilà ce qu'était mon enfance,
voilà ce qu'est mon idéal.
--- 9 juin 2004
saturée de sensations transfigurantes
où les lierres
de l'imaginaire
poussent
en terre
fertile.
Voilà ce qu'était mon enfance,
voilà ce qu'est mon idéal.
--- 9 juin 2004
Annonce Déclassée
Vous écrivez mais le faites dans l'ombre, ou avez en votre possession les écrits d'une personne disparue (parent ou conjoint) pour qui l'écriture occupait dans son existence une grande place? Je suis à la recherche de ces textes d'Écrivains Inconnus (qui ne sont pas moins écrivains parce qu'ils sont inconnus), textes d'autant plus sacrés qu'ils avaient comme but premier non pas la publication et la reconnaissance artistique, mais la création primordiale.
Poèmes, récits courts ou longs, lettres, cartes, tout et n'importe quoi ayant été écrit avec Cœur et avec sensibilité artistique. Si la réponse est bonne, je projette de rassembler tous ces textes et d'essayer ensuite de les publier, prouvant ainsi qu'il est possible de Créer en dehors des cercles universitaires hermétiques et des réseaux serrés d'artistes déjà établis.
Poèmes, récits courts ou longs, lettres, cartes, tout et n'importe quoi ayant été écrit avec Cœur et avec sensibilité artistique. Si la réponse est bonne, je projette de rassembler tous ces textes et d'essayer ensuite de les publier, prouvant ainsi qu'il est possible de Créer en dehors des cercles universitaires hermétiques et des réseaux serrés d'artistes déjà établis.
2 août 2004
The Ghost of Love Past
Un rêve l'autre soir. Je suis un étudiant à la polyvalente. Un climat un peu sinistre, dans lequel je découvre un sombre complot de vampirisation globale de la population étudiante. Évidemment, je tente de contrer ces méchants vampires, tout en continuant d'aller à mes cours et de fouiller dans mon casier. Or, Julie, ma Julie, le premier grand amour de ma vie, et bien elle est d'une manière ou d'une autre impliquée dans ce complot, et je me promets de l'en tirer.
Et voilà que je me réveille. Il est trois ou quatre heures du matin, je suis couché près de ma Compagne et de mon Fils. Il fait chaud, je vais aux toilettes en écoutant la Nuit, pensant à Julie, aussi amoureux d'elle que je l'étais quand je l'ai vu la première fois, il y a de ça quelque chose comme 19 ans, aussi amoureux que la dernière fois que je l'ai vu, il y a de ça quelque chose comme 10 ans. Et je suis émerveillé par la ténacité de cet amour. Et je comprends simultanément que je l'aimerai toujours, elle et toutes les autres que j'ai aimées.
Et voilà que je me réveille. Il est trois ou quatre heures du matin, je suis couché près de ma Compagne et de mon Fils. Il fait chaud, je vais aux toilettes en écoutant la Nuit, pensant à Julie, aussi amoureux d'elle que je l'étais quand je l'ai vu la première fois, il y a de ça quelque chose comme 19 ans, aussi amoureux que la dernière fois que je l'ai vu, il y a de ça quelque chose comme 10 ans. Et je suis émerveillé par la ténacité de cet amour. Et je comprends simultanément que je l'aimerai toujours, elle et toutes les autres que j'ai aimées.
Perroquet
Voici quelque chose que j'ai posté il y a quelques temps sur le Forum de Christian Mistral. Personne ne m'a rien répondu à ce sujet (sauf LouiseL, sympathique et chaleureuse, qui m'a dit qu'elle y voyait du bon), alors je me permets de me répéter pour voir si ça va trouver ici un terrain plus fertile.
Appel à tous -- Un projet, de la projection, une question
J'aimerais sonder l'opinion des gens de ce Forum. Je songe depuis quelques temps à fonder une maison d'édition. C'est un projet qui ne me ressemble pas (ça exigerait de moi d'être terre-à-terre et perspicace, ce que je ne suis pas) mais que j'envisage néanmoins. À ce stade-ci je ne sais pas ce que ça sous-entend comme démarches bureaucratiques et administratives; je ne sais même pas si ça serait concrètement faisable pour moi. J'en suis encore à établir dans ma tête les balises et le créneau de cette Maison. Je ne veux pas rentrer dans les détails pour l'instant mais disons que ça serait une Maison qui s'adresserait à des écrivains qui n'ont peut-être pas leur place ailleurs. Moi par exemple. Ceci étant dit, voici ma question (et je m'adresse à tout le monde, même ceux qui n'écrivent pas ou qui ne connaissent rien au monde de l'édition): est-ce une bonne idée pour un écrivain d'utiliser sa Maison d'édition pour se publier lui-même? Y voyez-vous quelque chose de moralement incestueux?
Appel à tous -- Un projet, de la projection, une question
J'aimerais sonder l'opinion des gens de ce Forum. Je songe depuis quelques temps à fonder une maison d'édition. C'est un projet qui ne me ressemble pas (ça exigerait de moi d'être terre-à-terre et perspicace, ce que je ne suis pas) mais que j'envisage néanmoins. À ce stade-ci je ne sais pas ce que ça sous-entend comme démarches bureaucratiques et administratives; je ne sais même pas si ça serait concrètement faisable pour moi. J'en suis encore à établir dans ma tête les balises et le créneau de cette Maison. Je ne veux pas rentrer dans les détails pour l'instant mais disons que ça serait une Maison qui s'adresserait à des écrivains qui n'ont peut-être pas leur place ailleurs. Moi par exemple. Ceci étant dit, voici ma question (et je m'adresse à tout le monde, même ceux qui n'écrivent pas ou qui ne connaissent rien au monde de l'édition): est-ce une bonne idée pour un écrivain d'utiliser sa Maison d'édition pour se publier lui-même? Y voyez-vous quelque chose de moralement incestueux?
Mumble-jumble
De retour au travail aujourd'hui. Inconcevable que je me relance tête la première dans cet univers fade et corrosif à la fois, ce milieu qui me tue à petit feu parce qu'il ne connaît que ce qui est Petit. Je travaille, écoute aujourd'hui les White Stripes (continuant de noter les chansons que je vais inclure dans cette grande compilation que je suis en train de constituer, et que j'appelle "Jukebox Universel d'un Mélomane Hybridé"), n'arrive pas à faire grand-chose. Trois semaines de vacances, c'est aussi cruel que masochiste de s'infliger ça. Ça a fait du bien à Mélissa qui est à 6 semaines de l'accouchement et qui a bien besoin d'un break, mais à moi, est-ce que ça a fait du bien? Pas vraiment. Je reviens ici, dans ce centre de la grande ville de Mourial, et je suis aussi en colère-révolté-écœuré-fronceur qu'avant mon départ. Il faut que je fasse quelque chose. Il faut vraiment que je regarde ailleurs. L'évasion que me fournissent mes divers projets… n'est plus suffisante pour me sauver du naufrage. Il faut que je fasse quelque chose. Je vais devenir facteur, voilà ce que je vais faire.
De retour au travail aujourd'hui. Et le réflexe de penser au suicide qui refait surface. "Tu parles d'une histoires," comme dirait Passe-Montagne.
De retour au travail aujourd'hui. Et le réflexe de penser au suicide qui refait surface. "Tu parles d'une histoires," comme dirait Passe-Montagne.
The world is moving on...
Je ne sais pas comment ça s'est passé, au juste. J'ai toujours eu des amis, et puis un jour je n'en ai plus eu. À ce jour, il ne me reste que des amis lointains (sincères et d'une grande valeur, mais distants).
H., mon cher H., celui qui il y a plus de dix ans m'a redonné goût à la vie, et bien il a d'autres chats à fouetter et il a besoin de gens qui sont "high", énergiques et pleins de vitalité (ce qui n'est pas mon cas, du moins pas de façon visible). Il habite maintenant Ottawa, n'a même plus envie d'échanger des messages avec moi. M., mon amie d'enfance, mon amie de toujours, est quelque part en France, avec son mari et son enfant, et ne me donne plus de nouvelles. Y., je ne sais pas quoi en dire… il ne va pas bien, il a déménagé, ne m'a pas appelé depuis le début de juillet, et je n'ai pas son nouveau numéro; je crains le pire, mais en même temps je me dis que je dramatise toujours trop. P., actuellement en train de planter des arbres dans l'Ouest du Canada, ne fait plus vraiment partie de ma vie depuis plusieurs années; c'est dommage, je l'aime comme un frère. Un jour, peut-être, on se retrouvera, et on en aura long à se dire. P., et bien il a lui aussi sa famille, et à part ça nous n'avons plus grand-chose en commun. Il ne doit rien comprendre à mon attitude et à mes ambitions. M., ma chère M., il ne me reste finalement qu'elle. Je suis son confident, et --- jusqu'à un certain point --- elle est ma confidente. Mais l'éloignement géographique nous a toujours séparé, et --- faisant présentement du bénévolat en Équateur --- c'est encore plus le cas ces temps-ci.
Il y a M., mon Épouse, ma Compagne, que j'adore mais avec qui je partage un quotidien qui nous sépare et nous éloigne souvent l'un de l'autre. Pas facile, la proximité, surtout pour un solitaire-sauvage-ermite comme moi. J'ai parfois l'impression que --- dans l'espoir de bâtir le futur qu'elle désir --- elle ignore mon passé et elle se désintéresse de ma passion (i.e. l'écriture), ne réalisant pas que sans ces deux choses je ne suis rien d'autre qu'une loque moderne.
Et puis mon X., mon fils, avec qui je suis souvent plus proche qu'avec n'importe qui d'autre (malgré les 27 ans qui nous séparent).
Ma famille, père mère et sœur, que j'aime et qui m'aiment, mais qui ne savent pas trop par quel bout me prendre, et qui prennent mes silences et mes absences pour du désintérêt, alors que c'est tout simplement la vie qui fait érosion sur mes temps libres et mes énergies.
Quelques autres amis d'occasion, collègues de travail avec qui j'ai des affinités, mais c'est tout. Je ne peux pas mieux l'exprimer que je l'ai fait dans ce passage de mon roman (passage écrit quelque part en 1995, je crois), venant de la bouche de mon personnage, Philippe:
H., mon cher H., celui qui il y a plus de dix ans m'a redonné goût à la vie, et bien il a d'autres chats à fouetter et il a besoin de gens qui sont "high", énergiques et pleins de vitalité (ce qui n'est pas mon cas, du moins pas de façon visible). Il habite maintenant Ottawa, n'a même plus envie d'échanger des messages avec moi. M., mon amie d'enfance, mon amie de toujours, est quelque part en France, avec son mari et son enfant, et ne me donne plus de nouvelles. Y., je ne sais pas quoi en dire… il ne va pas bien, il a déménagé, ne m'a pas appelé depuis le début de juillet, et je n'ai pas son nouveau numéro; je crains le pire, mais en même temps je me dis que je dramatise toujours trop. P., actuellement en train de planter des arbres dans l'Ouest du Canada, ne fait plus vraiment partie de ma vie depuis plusieurs années; c'est dommage, je l'aime comme un frère. Un jour, peut-être, on se retrouvera, et on en aura long à se dire. P., et bien il a lui aussi sa famille, et à part ça nous n'avons plus grand-chose en commun. Il ne doit rien comprendre à mon attitude et à mes ambitions. M., ma chère M., il ne me reste finalement qu'elle. Je suis son confident, et --- jusqu'à un certain point --- elle est ma confidente. Mais l'éloignement géographique nous a toujours séparé, et --- faisant présentement du bénévolat en Équateur --- c'est encore plus le cas ces temps-ci.
Il y a M., mon Épouse, ma Compagne, que j'adore mais avec qui je partage un quotidien qui nous sépare et nous éloigne souvent l'un de l'autre. Pas facile, la proximité, surtout pour un solitaire-sauvage-ermite comme moi. J'ai parfois l'impression que --- dans l'espoir de bâtir le futur qu'elle désir --- elle ignore mon passé et elle se désintéresse de ma passion (i.e. l'écriture), ne réalisant pas que sans ces deux choses je ne suis rien d'autre qu'une loque moderne.
Et puis mon X., mon fils, avec qui je suis souvent plus proche qu'avec n'importe qui d'autre (malgré les 27 ans qui nous séparent).
Ma famille, père mère et sœur, que j'aime et qui m'aiment, mais qui ne savent pas trop par quel bout me prendre, et qui prennent mes silences et mes absences pour du désintérêt, alors que c'est tout simplement la vie qui fait érosion sur mes temps libres et mes énergies.
Quelques autres amis d'occasion, collègues de travail avec qui j'ai des affinités, mais c'est tout. Je ne peux pas mieux l'exprimer que je l'ai fait dans ce passage de mon roman (passage écrit quelque part en 1995, je crois), venant de la bouche de mon personnage, Philippe:
Le Discours de Philippe
Je crois pas être quelqu'un envers qui on peut avoir de l'affection ou de l'admiration. J'impressionne rarement par la force de mes convictions. Après tout, j'ai pas beaucoup d'assurance et --- c'est normal --- on s'intéresse pas longtemps aux faibles.
On peut avoir de l'amitié pour moi, sans plus. On s'attriste souvent de mon sort, on a pitié de l'échec inévitable de mon existence, parce que je suis un hybride: il y a en moi le désespoir agaçant d'un adulte et les manies maniaques d'un enfant.
Les rebelles révolutionnaires ont en commun avec moi un refus radical. Mais moi je n’ai pas comme profonde ambition de "changer le monde". Je trouve que c'est le pire cliché possible. Je ne crois pas en mes possibilités et en mes capacités à ce point là. Mon dégoût et mon mépris sont dirigés contre tout, contre moi, contre le Monde lui-même. Je suis capable de ressentir un étrange bonheur ou un désespoir fiévreux, face à pas mal n'importe quoi. Ça dépend des jours. La vie est à la fois ma malédiction et ma bénédiction. Je suis con. Je suis un ontolo-mako.
Malgré tout certaines personnes aiment me parler. Même que certains me trouvent drôle. Ça peut être agréable de me raconter quelque chose ou de partager du vécu avec moi, parce que j'écoute bien j'imagine, ou (comme mon ami Antoine me l'a déjà dit) parce que je sais lire entre les lignes. Mais je suis rarement celui avec qui on agit, celui avec qui on fait des choses.
C'est que je suis réservé, retiré, solitaire. Les autres m'affectent beaucoup. Aussitôt que je parle devant plus qu'une personne, je me sens devenir ridicule et je bafouille, bégaye et barouette. Quand quelqu'un m'adresse la parole je suis aux aguets, en état de surprise perpétuel. Souvent, le seul fait d'entendre quelqu'un prononcer mon nom, me consterne et m'inquiète. Pourtant, sans personne avec qui coexister, sans amis, je ne suis qu'un microbe, une plante, un vivant. Et j'ai souvent peur que ça soit ça, vieillir: voir les choses de plus en plus organiquement, et vivre dans une continuelle amorphité déchirante… un stade d'existence où la moindre action, rencontre, ou idée devient aide-mémoire, te disant: "Penses-y, et tu verras que ça ne donne rien de bon."
On pourrait appeler ça de l’insécurité. On pourrait.
Je suis égocentrique (pas bein le choix), mais je crois pas être égoïste. Ou peut-être que c'est le contraire. Ou les deux. Je sais pas.
Par l'observation, j'ai pu voir que les gens qui me côtoient sont d'abord intrigués, ensuite se sentent confortables avec moi, puis mal à l'aise, et puis finalement ils se distancient et choisissent de rester loin de moi. Ça peut varier selon les individus mais en gros c'est ça. Moi, face à moi-même, je suis quelque part entre la troisième et la dernière étape, entre le malaise et la rupture.
Depuis que je sens mon isolement, depuis la Conscience quoi, c'est difficile pour moi de me faire des amis, de connaître ou de me faire connaître, de me faire valoir aux yeux d'un autre.
Alors j'ai décidé de partir des endroits qui m'étaient familiers, je me suis résigné à être seul, et faire ça c'est accepter d'être seulement et uniquement dans sa propre tête, en tout temps, en toute occasion, pour toujours peut-être.
(Du moins c'est ça pour moi. C'est ce qu'il faut garder en tête: tout ce que j'affirme c'est par rapport à moi. Je n'essaie pas de faire passer mes dires pour des vérités universelles.)
J'aimerais être pieux et serein mais je pressens que ça va toujours faire mal, n'est-ce pas? Et qu'il n'y aura pas de répit, et qu'il ne me reste qu'à m'y habituer.
On peut avoir de l'amitié pour moi, sans plus. On s'attriste souvent de mon sort, on a pitié de l'échec inévitable de mon existence, parce que je suis un hybride: il y a en moi le désespoir agaçant d'un adulte et les manies maniaques d'un enfant.
Les rebelles révolutionnaires ont en commun avec moi un refus radical. Mais moi je n’ai pas comme profonde ambition de "changer le monde". Je trouve que c'est le pire cliché possible. Je ne crois pas en mes possibilités et en mes capacités à ce point là. Mon dégoût et mon mépris sont dirigés contre tout, contre moi, contre le Monde lui-même. Je suis capable de ressentir un étrange bonheur ou un désespoir fiévreux, face à pas mal n'importe quoi. Ça dépend des jours. La vie est à la fois ma malédiction et ma bénédiction. Je suis con. Je suis un ontolo-mako.
Malgré tout certaines personnes aiment me parler. Même que certains me trouvent drôle. Ça peut être agréable de me raconter quelque chose ou de partager du vécu avec moi, parce que j'écoute bien j'imagine, ou (comme mon ami Antoine me l'a déjà dit) parce que je sais lire entre les lignes. Mais je suis rarement celui avec qui on agit, celui avec qui on fait des choses.
C'est que je suis réservé, retiré, solitaire. Les autres m'affectent beaucoup. Aussitôt que je parle devant plus qu'une personne, je me sens devenir ridicule et je bafouille, bégaye et barouette. Quand quelqu'un m'adresse la parole je suis aux aguets, en état de surprise perpétuel. Souvent, le seul fait d'entendre quelqu'un prononcer mon nom, me consterne et m'inquiète. Pourtant, sans personne avec qui coexister, sans amis, je ne suis qu'un microbe, une plante, un vivant. Et j'ai souvent peur que ça soit ça, vieillir: voir les choses de plus en plus organiquement, et vivre dans une continuelle amorphité déchirante… un stade d'existence où la moindre action, rencontre, ou idée devient aide-mémoire, te disant: "Penses-y, et tu verras que ça ne donne rien de bon."
On pourrait appeler ça de l’insécurité. On pourrait.
Je suis égocentrique (pas bein le choix), mais je crois pas être égoïste. Ou peut-être que c'est le contraire. Ou les deux. Je sais pas.
Par l'observation, j'ai pu voir que les gens qui me côtoient sont d'abord intrigués, ensuite se sentent confortables avec moi, puis mal à l'aise, et puis finalement ils se distancient et choisissent de rester loin de moi. Ça peut varier selon les individus mais en gros c'est ça. Moi, face à moi-même, je suis quelque part entre la troisième et la dernière étape, entre le malaise et la rupture.
Depuis que je sens mon isolement, depuis la Conscience quoi, c'est difficile pour moi de me faire des amis, de connaître ou de me faire connaître, de me faire valoir aux yeux d'un autre.
Alors j'ai décidé de partir des endroits qui m'étaient familiers, je me suis résigné à être seul, et faire ça c'est accepter d'être seulement et uniquement dans sa propre tête, en tout temps, en toute occasion, pour toujours peut-être.
(Du moins c'est ça pour moi. C'est ce qu'il faut garder en tête: tout ce que j'affirme c'est par rapport à moi. Je n'essaie pas de faire passer mes dires pour des vérités universelles.)
J'aimerais être pieux et serein mais je pressens que ça va toujours faire mal, n'est-ce pas? Et qu'il n'y aura pas de répit, et qu'il ne me reste qu'à m'y habituer.
29 juillet 2004
Écriture
J'ai mentionné que j'écrivais. Voici un extrait d'un message à mon amie M. qui date du mois passé, où j'essayais de lui expliquer la place de l'écriture dans ma vie, et les origines de cette obsession chez moi.
* * * *
>Au fond, tu le sais pourquoi tu fais ça Simon. Ne le perd pas de vue.
Non, justement, des fois je ne le sais plus. Parce que, m'enfonçant dans la merdouille que tu sais, je n'y vois que du négatif... des résultats qui ne me font pas souvent plaisir, personne qui ne lit ce que ça donne, un isolement à tous les niveaux que PERSONNE n'arrive à comprendre complètement, et qui ne simplifie jamais ma relation avec les gens.
En fait, tu as raison, je sais pourquoi je le fais... pour la même raison que je ne me suicide pas: je n'ai qu'une seule vie à vivre. Cette résolution de vivre, est indissociable de la résolution d'écrire. Et vice-versa. C'est désespéré et désespérant, mais je préfère ça aux Mensonges et je préfère ça à l'Abandon. Fuck, je n'ai rien pour te remonter le moral, n'est-ce pas?
*Pour toi, je crois que l'écriture signifie beaucoup, qu'elle est ancrée au plus profond de toi. Je me trompe?
Non, tu as raison, même si je ne pourrais pas exactement t'expliquer pourquoi, pas de manière à ce que tu comprennes tout de suite. Mais je vais essayer...
J'écris parce que... parce que j'ai pendant des années cultivé mon imagination, et puis qu'un jour (en quelque part dans mes études Secondaires) on m'a fait comprendre que je devais arrêter. J'ai donc arrêté de l'extérioriser... j'ai continué d'avancer dans cette voix, mais en creusant un Tunnel au lieu de taper un Sentier. Tout est devenu secret, intériorisé, mais tout a continué. J'ai continué de lire mes livres, me disant que je me foutais d'être seul si je pouvais continuer à faire ce que je voulais dans ma chambre, chez moi. Et puis --- chose à laquelle on ne m'avait pas suffisamment préparé --- on m'a dit que je devais me choisir une carrière. Je n'avais pas le choix, je devais choisir, le plus vite possible, awèye dépêche le twit. J'étais alors en secondaire 5, tout ce que je savais c'est que j'aimais lire... et puis j'ai dû écrire une nouvelle pour mon cours de français, j'ai écrit mon histoire de vampire (Qui A Bu Boira), et puis il y a eu un genre de petit concours d'organisé par le prof, et la moitié de la classe a voté pour ma nouvelle. L'étonnement le plus complet. Sans le savoir, je portais en moi une certaine capacité de création. Voilà qui me laissait songeur. Devenir écrivain... wow, se pourrait-il qu'un rejet comme moi puisse se forger une place dans cette Vie? J'ai donc choisi d'aller en Lettres au Cégep, et puis --- le temps d'une session --- à l'Université en Études Littéraires, et j'ai écrit, profitant de la relative liberté dont je disposais. Et puis j'ai compris que je n'avais pas ce qu'il fallait pour me tailler une place dans ce "Marché", alors j'ai tout foutu ça là, ne gardant qu'une chose: le besoin et la pulsion d'écrire. Je n'allais plus à l'école, je ne travaillais pas, je n'avais pas de copine, je n'avais que mes livres, dans ma chambre. Des fois je sortais pour manger, pour aider ma mère avec quelque chose. J'ai profité de cette tranquillité, n'y voyant rien de mal mais sentant que ça inquiétait mes proches. Alors, voulant quitter ce contexte qui devenait étouffant à cause des attentes que les autres avaient de moi, je suis parti en voyage [en France]. Un voyage, un homme seul, une envie d'écrire, j'avais tout ce que je voulais mais j'avais une chose en plus: une lucidité implacable. Je voyais le luxe inhérent de ma situation, et je constatais ô combien clairement que je devrais éventuellement faire un choix. J'avais trouvé ma Voix Sacrée, mais --- parce que Sacrée --- elle était impossible à rentabiliser. Je devais donc me trouver un gagne-pain pour subvenir à mes besoins, ce qui me permettrait de m'embarquer dans cette grande aventure de l'Art. Quelques mois plus tard, je suis donc revenu. J'ai alors décidé de tirer profit de ma seule "habileté": cette bonne capacité à maîtriser les concepts informatiques (capacité découlant directement du fait que je suis un bon lecteur). Encore des études... et puis la rencontre de Mélissa [ma Compagne], rencontre complètement imprévue (et à laquelle je ne m'étais pas du tout préparé, puisque ne croyant pas à la possibilité pour moi de me trouver quelqu'un). Consolidation de cette relation. Et puis je me suis mis à travailler, ayant complètement sous-estimé le fardeau qu'un tel emploi pourrait représenter pour moi, et pour mon ambition d'écriture. Cinq ans plus tard, j'en suis là, ma "vie conventionnelle" avance à bon train, je gagne ma vie et je suis parent et j'ai une maison, mais ma "vie intérieure", elle, se meure. Je nourris le feu de temps en temps, et puis ça ne me réchauffe pas mais je me dis que tant qu'il brûle il n'est pas illégitime pour moi de continuer d'en parler. Et je contemple cette longue démarche avec ironie, avec un brin d'amertume. Parce que ce qui me fait vivre le plus (la Création et l'État d'Esprit dans lequel ça m'élève) doit être réprimé. Parce que je vois ce qu'ont pu accomplir certains artistes qui y ont consacré toute leur vie, et que moi --- ne pouvant pas le faire --- je vais donc demeurer un amateur dilettante et un peu grossier. Malgré toutes les bénédictions que ma vie contient (ma famille, mes enfants, ma prospérité d'occidental, etc.) je ne peux pas m'empêcher de trouver qu'elle est gâchée, et il n'y a rien que je peux y faire. Rien, sauf continuer d'écrire, aveuglément, avec névrose et obsession, dans le noir.
Non, justement, des fois je ne le sais plus. Parce que, m'enfonçant dans la merdouille que tu sais, je n'y vois que du négatif... des résultats qui ne me font pas souvent plaisir, personne qui ne lit ce que ça donne, un isolement à tous les niveaux que PERSONNE n'arrive à comprendre complètement, et qui ne simplifie jamais ma relation avec les gens.
En fait, tu as raison, je sais pourquoi je le fais... pour la même raison que je ne me suicide pas: je n'ai qu'une seule vie à vivre. Cette résolution de vivre, est indissociable de la résolution d'écrire. Et vice-versa. C'est désespéré et désespérant, mais je préfère ça aux Mensonges et je préfère ça à l'Abandon. Fuck, je n'ai rien pour te remonter le moral, n'est-ce pas?
*Pour toi, je crois que l'écriture signifie beaucoup, qu'elle est ancrée au plus profond de toi. Je me trompe?
Non, tu as raison, même si je ne pourrais pas exactement t'expliquer pourquoi, pas de manière à ce que tu comprennes tout de suite. Mais je vais essayer...
J'écris parce que... parce que j'ai pendant des années cultivé mon imagination, et puis qu'un jour (en quelque part dans mes études Secondaires) on m'a fait comprendre que je devais arrêter. J'ai donc arrêté de l'extérioriser... j'ai continué d'avancer dans cette voix, mais en creusant un Tunnel au lieu de taper un Sentier. Tout est devenu secret, intériorisé, mais tout a continué. J'ai continué de lire mes livres, me disant que je me foutais d'être seul si je pouvais continuer à faire ce que je voulais dans ma chambre, chez moi. Et puis --- chose à laquelle on ne m'avait pas suffisamment préparé --- on m'a dit que je devais me choisir une carrière. Je n'avais pas le choix, je devais choisir, le plus vite possible, awèye dépêche le twit. J'étais alors en secondaire 5, tout ce que je savais c'est que j'aimais lire... et puis j'ai dû écrire une nouvelle pour mon cours de français, j'ai écrit mon histoire de vampire (Qui A Bu Boira), et puis il y a eu un genre de petit concours d'organisé par le prof, et la moitié de la classe a voté pour ma nouvelle. L'étonnement le plus complet. Sans le savoir, je portais en moi une certaine capacité de création. Voilà qui me laissait songeur. Devenir écrivain... wow, se pourrait-il qu'un rejet comme moi puisse se forger une place dans cette Vie? J'ai donc choisi d'aller en Lettres au Cégep, et puis --- le temps d'une session --- à l'Université en Études Littéraires, et j'ai écrit, profitant de la relative liberté dont je disposais. Et puis j'ai compris que je n'avais pas ce qu'il fallait pour me tailler une place dans ce "Marché", alors j'ai tout foutu ça là, ne gardant qu'une chose: le besoin et la pulsion d'écrire. Je n'allais plus à l'école, je ne travaillais pas, je n'avais pas de copine, je n'avais que mes livres, dans ma chambre. Des fois je sortais pour manger, pour aider ma mère avec quelque chose. J'ai profité de cette tranquillité, n'y voyant rien de mal mais sentant que ça inquiétait mes proches. Alors, voulant quitter ce contexte qui devenait étouffant à cause des attentes que les autres avaient de moi, je suis parti en voyage [en France]. Un voyage, un homme seul, une envie d'écrire, j'avais tout ce que je voulais mais j'avais une chose en plus: une lucidité implacable. Je voyais le luxe inhérent de ma situation, et je constatais ô combien clairement que je devrais éventuellement faire un choix. J'avais trouvé ma Voix Sacrée, mais --- parce que Sacrée --- elle était impossible à rentabiliser. Je devais donc me trouver un gagne-pain pour subvenir à mes besoins, ce qui me permettrait de m'embarquer dans cette grande aventure de l'Art. Quelques mois plus tard, je suis donc revenu. J'ai alors décidé de tirer profit de ma seule "habileté": cette bonne capacité à maîtriser les concepts informatiques (capacité découlant directement du fait que je suis un bon lecteur). Encore des études... et puis la rencontre de Mélissa [ma Compagne], rencontre complètement imprévue (et à laquelle je ne m'étais pas du tout préparé, puisque ne croyant pas à la possibilité pour moi de me trouver quelqu'un). Consolidation de cette relation. Et puis je me suis mis à travailler, ayant complètement sous-estimé le fardeau qu'un tel emploi pourrait représenter pour moi, et pour mon ambition d'écriture. Cinq ans plus tard, j'en suis là, ma "vie conventionnelle" avance à bon train, je gagne ma vie et je suis parent et j'ai une maison, mais ma "vie intérieure", elle, se meure. Je nourris le feu de temps en temps, et puis ça ne me réchauffe pas mais je me dis que tant qu'il brûle il n'est pas illégitime pour moi de continuer d'en parler. Et je contemple cette longue démarche avec ironie, avec un brin d'amertume. Parce que ce qui me fait vivre le plus (la Création et l'État d'Esprit dans lequel ça m'élève) doit être réprimé. Parce que je vois ce qu'ont pu accomplir certains artistes qui y ont consacré toute leur vie, et que moi --- ne pouvant pas le faire --- je vais donc demeurer un amateur dilettante et un peu grossier. Malgré toutes les bénédictions que ma vie contient (ma famille, mes enfants, ma prospérité d'occidental, etc.) je ne peux pas m'empêcher de trouver qu'elle est gâchée, et il n'y a rien que je peux y faire. Rien, sauf continuer d'écrire, aveuglément, avec névrose et obsession, dans le noir.
Prendre racine...
Bon, encore autre chose pour me sucer du temps. Mais bon, ce n'est pas surprenant, on pourrait dire que je suis un habitué de ce genre de choses: je faisais du BBS bien avant l'apparition de ces "blogs", bien avant même l'apparition dans nos vies de cet "Internet".
Mais pourquoi je m'y mets aujourd'hui? Pourquoi, alors que je tiens déjà un Journal quotidien depuis mars 1996, alors que je manque de temps, alors que je ferais mieux de travailler sur mes romans? Parce que... parce que j'aime ça, parce que je trouve ça important de partager. Et puis je me tiens depuis des mois sur le Forum du site de Christian Mistral, et j'ai l'impression soutenue d'énerver les gens là-bas (surtout que je n'ai plus aucune réponse ou réactions à mes interventions, alors ma paranoïa se fait aller). Alors voilà, je ne sais pas encore quelle forme tout ça va prendre, mais c'est comme ça que ça commence.
Mais pourquoi je m'y mets aujourd'hui? Pourquoi, alors que je tiens déjà un Journal quotidien depuis mars 1996, alors que je manque de temps, alors que je ferais mieux de travailler sur mes romans? Parce que... parce que j'aime ça, parce que je trouve ça important de partager. Et puis je me tiens depuis des mois sur le Forum du site de Christian Mistral, et j'ai l'impression soutenue d'énerver les gens là-bas (surtout que je n'ai plus aucune réponse ou réactions à mes interventions, alors ma paranoïa se fait aller). Alors voilà, je ne sais pas encore quelle forme tout ça va prendre, mais c'est comme ça que ça commence.
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