18 août 2004

Jérémiades

Frénésie, inexplicable frénésie; au mieux, je peux expliquer pourquoi elle persiste. Fatigué, affamé, caféiné, dans toutes les situations (sociales ou autres), toujours j'ai le cœur qui bat trop vite et l'Esprit qui fuit la Concentration. Je n'ai de répit que quand je dors ou écoute de la musique. A-t-on déjà vu aussi névrosé? Oui, on a vu bien pire. Néanmoins, c'est alarmant quand ça se présente chez un individu sur qui reposent tellement d'attentes et de responsabilités (époux, bientôt père de deux enfants, seul du foyer familial à gagner un salaire, ayant à payer pour l'hypothèque de la maison et les dettes d'études des deux adultes, occupant un emploi exigeant d'autant plus qu'il ne s'y sent pas à sa place, entretenant des ambitions d'écriture presque comme on s'engage dans l'adultère, ne pouvant pas accorder beaucoup de temps à sa famille et ses amis). Et puis dans tout ça, transporter avec soi cette Folie, ce Trouble, qui ne fait qu'exacerber une Solitude déjà bien établie.

Ce midi j'ai regardé une photo aérienne des villes de McMasterville / Beloeil / St-Hilaire / Otterburn Park (prise par mon père lors de son récent tour d'avion), et j'ai repéré les différents lieux mémorables de mon ancienne existence (21 ans d'une vie qui en compte 29, ce n'est pas rien), entre autre mon ancienne maison ainsi que celle de mon ami H., et puis la pointe entre nos deux demeures où le pont des trains enjambe le Richelieu entre Beloeil et Otterburn Park, et où on allait souvent moi et lui… et les larmes ont remplies le bas de mes yeux.

Trop sensible, aujourd'hui.

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