26 janvier 2016

Vingt-et-un zéro un seize


soirée déjà entamée
mon estomac vide
saupoudré
de miettes tumultueuses
je crayonne de noir
de vieux mots sacrés

lever ma vision
Elle vient vers moi
nous avançons ensemble
couloirs froids
foule
file
domestication obligatoire
transparence qui transperce
pour accéder au Temple

à l’intérieur des enceintes
se mouvoir vers le recueillement
un espace précis alloué
par les Officiants

nous surplombons d’abord
la vaste superficie
il y a transition
comme dans un rêve
et nous voilà
rapprochés de la Musique

émanations centrales
réactions circonférentielles
joyeux
nos têtes se rejoignent

oscillations
de mon plexus
se répandant
vers le haut
chaleur sur l’arrière
de mon cerveau

les mots luttent
contre la proximité
et sont balayés
comme des confettis

je lui donne
ma main ouverte
Elle la prend
quelques instants
entre les siennes

je me laisse souffler
par vibrations chaleurs
pensées sensations images
sans odeurs

à la fin
luttant
pour rester près d’Elle
dans la foule
comme le premier soir

le Sourire a vaincu
la confession troublée

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