22 janvier 2016

jusque dans mes rigoles
lévitations insensées
garanties amères
décuplées par l’axiome
des courants
laissés-pour-contre
des profondeurs

dans l’interstice compris
entre deux inconsciences
la promesse d’une parole
d’une étreinte
d’une élévation de lèvres

la résolution de m’entraîner
vers le fond
larguer le leste
qui me retient
à la surface
couler & descendre
et au fond
insuffler des bulles
à l’Étrangle

tics
longeant l’usuelle
patience ennuyée
choisissant de ne pas simuler
inquiétude irritation arrogance
détritus gratuits
qui signalent l’abattement
témoignent du vide
hurlent la pauvreté ambiante

révéler au grand jour
les décorations sédimentées
de ma Cage
les variations thoraciques
et touffues
de ma charpente

salves journalières
aide-mémoires inopportuns
je me décolle les dents
ma langue flétrie
se croit à l’agonie

évitant l’arène
jusque dans ma tête
un visage tapisse
mon antichambre

le monte-charge
expédie
les fragments
de verre broyé
vers les bas
les engrenages
s’obstruent

dévisagé de face
au milieu
de la sur-opulence
destinée à des fantômes
qui n’ont jamais
été en vie

territoires arpentés
clonés
dans un éventail de souvenirs
(décennies/saisons/époques/états/gradations)
gravité auxiliaire

faire le guet
dans la neige
trop plein qui recanalise
de la chaumière au Palais

la douceur
murmurée
scandée
apaisement océanique

puis le retour de la marée
joyaux qu’il faut dénicher
sous le sable humide

passerelles…
puis la herse se referme

autre bond de sept lieues
subsistances & déchéance
sommeiller devant le Ragnarok
rêves épistoliers

à l’ultime instant
savoir
qu’il va falloir
provoquer le Destin

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