Le Labyrinthe, encore une fois. [...]
Dans mon carnet usé, plié, cerné, ridé, j'écris:
"Mes battements de coeur sont réguliers et calmes, mais dans ma tête tes mots résonnent d'un sens puis de l'autre. [...] Dans tous les cas il y a incompréhension. Un bond spatio-temporel que j'ai manqué, passage dans un univers parallèle où il on dirait que c'est le Pire qui s'est concrétisé. [...] Et c'est cette inconscience qui doit probablement être mon pire péché, à tes yeux du moins. [...]"
Assis sur le sol de pierre froid, je tourne les pages de ce callepin, comme si mes propres écrits pouvaient me véhiculer une quelconque bribe de sagesse.
Je regarde d'un côté de ce couloir, de l'autre, sachant très bien qu'en fait il n'y a pas de sortie. Seulement une fuite constante, échappant au Minotaure pour plus ou moins longtemps. Oui, je vais continuer d'arpenter ces interminables allées déambulatoires, [...] Et je n'ai pas plus de raison de persister que j'en ai d'abandonner. Tout s'équivaut. Non, ce n'est pas vrai. Voilà la maudite malédiction: quand [...] la douleur s'estompe, et je peux laisser chaque seconde me traverser sans que ça soit une dégradation indigne.
Je ne sais rien, plus rien. Et le hurlement résonne, me semblant encore plus près.
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