2 juin 2008

Mon parcours m'ayant amené à être enfoncé dans une aliénation certaine, j'en viens à ressentir la vacuité de ma position, mais aussi de toutes celles qui m'entourent… de même ce que j'aurais voulu être, si le Hasard ou une plus grande Volonté personnelle m'y avait aidé: écrivain. Un travailleur comme un autre, contraint comme un autre, dont les effets réels se limitent à un cercle concentrique plus ou moins limité, plus ou moins corrompu, et plus ou moins égocentrique. Le monde des idées est mort, il ne vit que dans les consciences individuelles, alors que celui qui griffonne dans un café se détrompe, que celui qui est train de parader son prochain manuscrit se rende à l'évidence: votre travail ne sert à rien, et vos prétention au contraire sont mensonges, et donc nuisibles.

How strange it is to be anything at all, disait Mangum. How sweet it would be not to be anything at all, je variationne. Et je ne parle pas de mort, seulement de n'être rien d'autre que soi, en retrait, observateur.

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