30 décembre 2010

Naked

"Sadness at the deadness of the material world"

Une phrase de Mike Leigh, tirée d'une conversation avec Will Self, alors qu'ils s'attardaient à la dimension spirituelle du film Naked.

Ça m'a tout de suite fait penser à William Blake. En fait, je pense que cette formule s'applique, d'une façon ou d'une autre, à tous les écrivains qui me touchent.

Voici, pour le plaisir, le poème London de Blake:

LONDON

I wander thro' each charter'd street,
Near where the charter'd Thames does flow.
And mark in every face I meet
Marks of weakness, marks of woe,

In every cry of every Man,
In every Infants cry of fear.
In every voice; in every ban.
The mind-forg'd manacles I hear

How the Chimney-sweepers cry
Every blackning Church appalls.
And the hapless Soldiers sigh
Runs in blood down Palace walls

But most thro' midnight streets I hear
How the youthful Harlots curse
Blasts the new-born Infants tear
And blights with plagues the Marriage hearse


2 commentaires:

Le Seuil a dit...

Tu as lu des Will Self ?

Dans le Devoir du 31 déc. dernier, il y avait un papier (eh oui, j'achète encore des journaux) sur LE LIVRE DE DAVE. Je n'avais pas cliqué sur ton lien. C'est fait. L'histoire de ce roman m'attire. Et l'homme qui l'a écrit davantage. Mais qui aime-t-on au juste ? L'Homme ou le Livre ? Ou ce qui se passe entre eux ?
Ta dernière note en est une qui mérite un détour, j'y reviendrai...
L.

Aimon a dit...

Je n'ai lu que quelques uns de ses textes se retrouvant dans "London: City of Disappearances".

Merci du passage.