12 janvier 2011

Extrait d'une lettre à un père

[12 janvier 2011]

On n'a qu'une seule vie, et elle n'est pas longue.  Nous avons tous, moi, toi, eux [mes enfants], au mieux, que quelques années à passer ensemble.  Tu feras bien ce que tu veux, mais moi je vais m'ouvrir à eux le plus possible, à ce qu'ils sont et à ce qui les allume, peu importe ce que c'est.

Car peux-tu affirmer savoir ce que c'est, que de naître et d'être enfant dans les années 2000, dans un Monde Occidental noir et pourri et corrompu et où la beauté a été à peu près évacuée de toutes les sphères de l'existence?  Peux-tu affirmer savoir ce que c'est que d'être né en 1975, tandis qu'on y est?  Non.  Alors, encore une fois, un peu moins de jugement, si possible.

(Et je ne parle pas ici de critiques, qui ne sont finalement qu'extériorisations d'un jugement qui préexiste; non, je parle de ce Jugement où on se positionne subjectivement au dessus de quelqu'un ou de quelque chose pour affirmer que c'est mal, qu'il y a tort, et que nous on a raison.)

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