Je sens ça venir, le retour de la Noirceur. Je marche, fin décembre, petits flocons qui tombent sur le Centre Ville, et j'imagine tout ça abandonné, la race humaine depuis longtemps disparue, laissant derrière du métal et des briques. Lonesome Wyatt dans les oreilles, il me dit que j'ai raison. Je sens ça venir. La fatigue qui jamais ne me quitte, café ou pas café, cette langueur pas du tout langoureuse, un découragement généralisé. Le soir, tout le monde couché, se demander si c'est le bon soir pour mourir, mais comme toujours être sauvé par cette même fatigue. Je sens ça venir, et c'est presque réconfortant. Comme de s'enfoncer dans un bain chaud où il fera bon de s'endormir, de s'enfoncer, et puis de se remplir les poumons d'une eau où flottent nos peaux mortes.
* * *
[Écrit rapidement dans mon petit calepin, entre deux stations de métro, devant les yeux incrédules d'un couple de personnes âgées.]
A moment of stillness
where one has the
ability to take it in
absorb some small
parcel of truth,
that cobalt which lies
behind
every
little
thing.
A moment of stillness
where one has the
ability to take it in
absorb some small
parcel of truth,
that cobalt which lies
behind
every
little
thing.
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