Je m'érigeais jadis des murailles imaginaires, à coup de jeux, de lectures diverses, pour ne pas avoir à passer plus de temps qu'il n'en fallait dans ce qui est vulgairement appelé la "Réalité". J'ai dévoré bandes dessinées, jouets, livres, films, jeux vidéos, jeux de rôles primitifs et élaborés, et puis plus tard musiques et ivresses. Maintenant que je suis mature, parent, travailleur, je n'ai plus le temps que de m'ériger des petites clôtures maladroites et décoratives. Le but recherché est le même sauf qu'il n'est plus atteint; mon amour pour les moyens utilisés s'en trouve donc inéluctablement amoindri, bien malgré moi.
J'en suis rendu à un stade où tout me dégoûte, même l'art (avec ou sans "A" majuscule). Je poursuis mes intérêts, je lis aussi avidement que je le peux, je continue de m'intéresser à la production cinématographique, je persiste dans ma recherche de nouvelles musiques, mais c'est par habitude. Par aversion pour le vide que l'abandon complet de mes intérêts laisserait derrière. Parce que ce qui a déjà été une obsession ne s'efface pas facilement, et finit par ressembler étrangement à un comportement instinctif.
Je suis indifférent, plus que je l'étais qu'il y a cinq ans, et doublement plus qu'il y a dix ans. Ça m'écœure, je m'écœure, parce que ce n'est pas ce que j'aimerais être pour ma Compagne et mes enfants, mais il semble que je n'y peux rien. Je poursuis donc comme si de rien n'était, et pour la plupart j'imagine que ça fait la job. Mais pour ceux qui comptent pour moi, ma Compagne et mes enfants justement, je sais que je dois offrir un triste spectacle… un homme triste et sans enthousiasme, n'ayant jamais l'énergie de leur donner plus que mon minimum.
Parfois, quand je suis bien reposé, quand je prends un verre, quand j'ose me déstabiliser avec un psychotrope, ils doivent alors voir une petite fente dans ma Personne, un rayon de lumière à travers une craque… mais par la suite, je me dis que ça doit mettre en relief tous ces autres moments où je suis un individu dévoué et disponible, mais aussi froid et ennuyeux.
Je n'ai pas de projets (ni des petits ni des grands), je ne suis que très rarement disposé à l'élaboration de petites activités spontanées, je n'appelle personne, je n'invite personne, n'ai hâte à rien, n'ai réellement envie de rien. Petits déplacements géographiques, nouvelles rencontres, activités familiales… je n'offre pas de résistance mais ça ne me touche pas.
Je ne vois pas ce que je pourrais faire. Donc, je ne fais rien.
Toutes les portes me sont fermées; ne reste plus que l'hostie de carpe diem de cul.
J'en suis rendu à un stade où tout me dégoûte, même l'art (avec ou sans "A" majuscule). Je poursuis mes intérêts, je lis aussi avidement que je le peux, je continue de m'intéresser à la production cinématographique, je persiste dans ma recherche de nouvelles musiques, mais c'est par habitude. Par aversion pour le vide que l'abandon complet de mes intérêts laisserait derrière. Parce que ce qui a déjà été une obsession ne s'efface pas facilement, et finit par ressembler étrangement à un comportement instinctif.
Je suis indifférent, plus que je l'étais qu'il y a cinq ans, et doublement plus qu'il y a dix ans. Ça m'écœure, je m'écœure, parce que ce n'est pas ce que j'aimerais être pour ma Compagne et mes enfants, mais il semble que je n'y peux rien. Je poursuis donc comme si de rien n'était, et pour la plupart j'imagine que ça fait la job. Mais pour ceux qui comptent pour moi, ma Compagne et mes enfants justement, je sais que je dois offrir un triste spectacle… un homme triste et sans enthousiasme, n'ayant jamais l'énergie de leur donner plus que mon minimum.
Parfois, quand je suis bien reposé, quand je prends un verre, quand j'ose me déstabiliser avec un psychotrope, ils doivent alors voir une petite fente dans ma Personne, un rayon de lumière à travers une craque… mais par la suite, je me dis que ça doit mettre en relief tous ces autres moments où je suis un individu dévoué et disponible, mais aussi froid et ennuyeux.
Je n'ai pas de projets (ni des petits ni des grands), je ne suis que très rarement disposé à l'élaboration de petites activités spontanées, je n'appelle personne, je n'invite personne, n'ai hâte à rien, n'ai réellement envie de rien. Petits déplacements géographiques, nouvelles rencontres, activités familiales… je n'offre pas de résistance mais ça ne me touche pas.
Je ne vois pas ce que je pourrais faire. Donc, je ne fais rien.
Toutes les portes me sont fermées; ne reste plus que l'hostie de carpe diem de cul.
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