[Réponse à un commentaire laissé ici, reproduit ici parce que.]
(Bon, finalement je ne voulais pas laisser ça en suspend trop longtemps...)
Enfin, Raymond, un retour je l’espère intéressant sur ton judicieux & généreux commentaire.
Je trouve très juste tout ce que tu décris par rapport à l’amour spontané pour un enfant. Je l’ai ressenti à la naissance de mon premier, de mon 2ème, 3ème, et tout dernièrement à la naissance de ma Petite. Ma Fatigue est grande et omniprésente, mais qu’importe; cet amour s’auto-suffit, il n’a pas besoin d’eau ou de lumière ni même de racine. Il est là, et de penser qu’il n’est qu’un programme dans cet ordinateur qu’est mon cerveau n’y change rien. Je les aime même en l’absence d’amour propre, et comme tu l’exposais dans ton deuxième paragraphe c’est de cette riche substance que moi aussi j’arrive à tirer un espèce « d’espoir ». Disons que ça m’a obligé à me positionner, avec ma Compagne, pour concrétiser des convictions. Nos divers choix familiaux nous confrontent à beaucoup d’incompréhension et même d’embûches, alors c’est pour moi un fameux combustible que de savoir que c’est pour eux, ces êtres qui sont Énergie Incarnée (et donc Lumière, Chaleur, Rire) que je me bats, que je m’abruti à un travail que je n’aime pas, etc. Ce qui autrefois était sollicité en moi dans l’acte d’écrire, l’est maintenant par la vie de tous les jours. Mon imagination est usée et flasque, mais j’ai en moi les restes de décennies de mondes imaginaires, comme des sédiments ou des fossiles, que je peux invoquer à volonté, sans efforts. Je ne suis plus artiste (si je l’ai été); je suis comme à une autre phase de cette démarche. Et un jour, peut-être, je parviendrai à une autre phase encore; je n’essaie même pas de prévoir, d’anticiper ou d’y rêver. On verra. Je suis, comme tu le dis, un individualiste, ou un individu, l’un n’allant probablement pas sans l’autre.
Pour ce qui est de l’aspect suicide, je ne sais trop quoi en dire. Je ne suis pas très doué pour l’analyse. Tout ce que je connais, c’est mon propre parcours, ainsi que quelques autres que j’ai pu observer de plus ou moins proche. Et ce que je peux en dire, c’est que ça ne peut jamais se résumer qu'à une seule cause.
Je souhaite moi aussi que l’Art, la Création, fasse partie du tissu relationnel qui m'unira à mes enfants. Je ne sais pas moi non plus si ça rend le Monde meilleur, mais je sais que ça rendrait *mon* monde beaucoup plus vibrant. Et j’ai tendance à croire que plus il y a de monde qui vibre, plus ça rayonne.
C’est un réel plaisir que d’échanger. Merci.
(Bon, finalement je ne voulais pas laisser ça en suspend trop longtemps...)
Enfin, Raymond, un retour je l’espère intéressant sur ton judicieux & généreux commentaire.
Je trouve très juste tout ce que tu décris par rapport à l’amour spontané pour un enfant. Je l’ai ressenti à la naissance de mon premier, de mon 2ème, 3ème, et tout dernièrement à la naissance de ma Petite. Ma Fatigue est grande et omniprésente, mais qu’importe; cet amour s’auto-suffit, il n’a pas besoin d’eau ou de lumière ni même de racine. Il est là, et de penser qu’il n’est qu’un programme dans cet ordinateur qu’est mon cerveau n’y change rien. Je les aime même en l’absence d’amour propre, et comme tu l’exposais dans ton deuxième paragraphe c’est de cette riche substance que moi aussi j’arrive à tirer un espèce « d’espoir ». Disons que ça m’a obligé à me positionner, avec ma Compagne, pour concrétiser des convictions. Nos divers choix familiaux nous confrontent à beaucoup d’incompréhension et même d’embûches, alors c’est pour moi un fameux combustible que de savoir que c’est pour eux, ces êtres qui sont Énergie Incarnée (et donc Lumière, Chaleur, Rire) que je me bats, que je m’abruti à un travail que je n’aime pas, etc. Ce qui autrefois était sollicité en moi dans l’acte d’écrire, l’est maintenant par la vie de tous les jours. Mon imagination est usée et flasque, mais j’ai en moi les restes de décennies de mondes imaginaires, comme des sédiments ou des fossiles, que je peux invoquer à volonté, sans efforts. Je ne suis plus artiste (si je l’ai été); je suis comme à une autre phase de cette démarche. Et un jour, peut-être, je parviendrai à une autre phase encore; je n’essaie même pas de prévoir, d’anticiper ou d’y rêver. On verra. Je suis, comme tu le dis, un individualiste, ou un individu, l’un n’allant probablement pas sans l’autre.
Pour ce qui est de l’aspect suicide, je ne sais trop quoi en dire. Je ne suis pas très doué pour l’analyse. Tout ce que je connais, c’est mon propre parcours, ainsi que quelques autres que j’ai pu observer de plus ou moins proche. Et ce que je peux en dire, c’est que ça ne peut jamais se résumer qu'à une seule cause.
Je souhaite moi aussi que l’Art, la Création, fasse partie du tissu relationnel qui m'unira à mes enfants. Je ne sais pas moi non plus si ça rend le Monde meilleur, mais je sais que ça rendrait *mon* monde beaucoup plus vibrant. Et j’ai tendance à croire que plus il y a de monde qui vibre, plus ça rayonne.
C’est un réel plaisir que d’échanger. Merci.
1 commentaire:
Et puis, c'était bon ce show de Silver Mount Zion ? ;-)
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