[Texte écrit le 2 août au travail, le plus rapidement possible, ayant besoin de donner forme à un sentiment qui menaçait de faire pourrir ma journée de l'intérieur si je m'y penchais pas quelques instants.]
Avoir besoin d'aide. Me l'admettre, pour la première fois peut-être, même si c'est une situation qui s'étire et s'étire (comme la guimauve de Monsieur Hulot dans ses Vacances) depuis toujours. Sentir que les choses me glissent entre les doigts. Avouer l'échec tout en précisant qu'il n'est peut-être pas définitif. Ouvrir les bras à la médiocrité. Ne plus essayer de triompher. Abdiquer, complètement, l'idée d'une quelconque recherche de bonheurs personnels ('bonheurs' avec un 's'), et me lancer aveuglément dans la facilitation de ceux des autres. Rien ne me fait rien, alors à quoi bon continuer d'essayer? Tout se désagrège, surtout quand je me bats pour rester intègre. Travailler à défricher mon chemin quand il me mène loin de tous ceux qui m'aiment: à quoi bon? Je ne comprends plus rien, demain je serai mort, j'ai des sourires --- autres que les miens --- à entretenir, je veux parler le moins possible (ma salive n'est que poison) & écrire secrètement quand et si je le peux (en partant du principe selon lequel ce que je fais n'intéresse pas vraiment personne, et jamais n'intéressera réellement, primordialement).
3 Commentaires:
Louise said...
Je suis là ce matin, et j'ai écrit pour l'Afrique...C'est grave Simon, c'est plus grave Quand ON PENSE..et je pense...beaucoup..
Tu écris, c'est ça qui compte..Prends tes mains et regarde-les, c'est ce que je ferai...c'est ce qui me fera encore t'écrire ces mains...
Tu écris, c'est ça qui compte..Prends tes mains et regarde-les, c'est ce que je ferai...c'est ce qui me fera encore t'écrire ces mains...
Simon said...
Désaccord. Rien ne compte. Que j'écrive ou pas: aucune importance. Aucune.
Pourquoi?
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