14 août 2005

DÉCONFITURE

Je sens pondre
la pointe de ma révolte;
mon seul obstacle:
l'incohérence de ma colère.

Encore
et toujours
je reçois ma fatigue
comme un affront personnel,
mais suis tout de même suis assez naïf
pour croire qu'un jour je serai reposé.

La moindre petite éclisse
--- si elle s'enfonce dans une chimère
gonflée avec le moindrement d'amplitude ---
peut causer des dégâts irréparables.

PAFFffff!
Par terre
les restes caoutchouteux
d'un ballon crevé,
ses parois internes dégoulinantes
d'une condensation salivaire.

Quand on s'est rendu aussi loin que moi
dans la complexe élaboration de Rêves,
on ne devrait plus être assez pitoyable
pour continuer à espérer
quoi que ce soit de la Réalité.

posté par Simon à 11:34 PM

9 commentaires

Un utilisateur anonyme a dit…
Je viens de voir un film sur Peter Pan et je pensais à toi. T'as un imaginaire qui va très loin et j'aimerais qu'on en parle un de ces jours.
à+
Pat B
16 août, 2005 02:38

Simon a dit…
Avec plaisir.
16 août, 2005 05:57

Doc a dit...
...sinon de nous permettre de nous laisser rêver tranquille encore un peu.
18 août, 2005 06:40

Simon a dit…
Bonjour, Doc.Oui, ça serait une bonne fin. Je dirais même que c'est presque un sous-entendu silencieux.
18 août, 2005 11:35

Un utilisateur anonyme a dit…
non-non, t'as raison, faut la laisser flotter cette fin, qu'on entend sans qu'elle soit dite. je pensais à voix haute, c'est tout.
18 août, 2005 12:35

doc a dit...
oups! oublié de signer mon message précédent...
18 août, 2005 12:35

Mo a dit...
La deuxième strophe me plaît beaucoup.
18 août, 2005 12:38

Simon a dit…
Merci, Monik.Et Doc, je savais que c'était toi. (Sourire)
18 août, 2005 20:11

Un utilisateur anonyme a dit…
Bien reçu et apprécié ton dernier courriel, Simon. Je te réponds sous peu; il y a matière à réflexion.Bonne journée.Pat B
19 août, 2005 07:47

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