[23:56]
Je suis toxique;
une partie de moi
ne s'est jamais
ouverte;
mais maintenant
le fait
comme les pétales
d'une fleur
qui découvrent
le cœur séché
d'une plante coupée.
I now believe my life is at an end; it's only a matter of time before Reality catches up with the facts, in the parlance of our times.
I'm dead, it just hasn't happened yet.
24 janvier 2008
21 janvier 2008
18 janvier 2008: Pensées & Jongleries
Je ne suis pas à l'aise avec l'insulte; ne l'ai jamais été. Autant que possible, je l'évite. Par écrit, dans une conversation, même dans ma propre tête. Indépendamment des confrontations qu'elle peut provoquer, je la considère comme une pollution mentale, verbale, qui entraîne une dépendance croissante, menant éventuellement à un mépris généralisé. Mimon veut pas ça.
"Nous ne comprenons pas tout, mais nous n'insultons rien."
Ça sous-entend aussi de ne pas manquer de respect envers ce que j'ai déjà été. Ne pas cracher sur mon passé; le voir comme une autre facette, un univers parallèle de mon existence (le temps étant la quatrième dimension, tout ça), un état intermédiaire qui a peut-être été invalidé par le déroulement du Hasard, mais qui aurait très bien pu demeurer, s'intensifier, aller plus loin dans sa propre pertinence.
"La sagesse, ce n’est pas de trouver sotte la conduite que l’on a déjà eue, mais de la comprendre."
Il me semble évident que si tellement de gens s'emportent quand ils sont confrontés à des visions diamétralement opposées à la leur, c'est parce qu'ils sont incertains quant à leurs propres convictions, et que la possibilité d'une Subjectivité Totale remet en question le bien-fondé de leur position.
"On ne révèle jamais ses faiblesses comme quand on accuse…"
"Je dénonce cette attitude qu'ont les gens, de s'en prendre à des individus, et de leur décharger leur colère, alors que c'est contre un symbole ou un concept qu'ils en ont."
Pour bien du monde, que les hiérarchies intellectuelles ou morales soient des fabrications humaines (ainsi que la supériorité des uns sur les autres que ça implique), c'est --- à une échelle plus petite --- un concept aussi horrifiant que le Néant.
"Je refuse les hiérarchies; de race, de langage, de statut social."
Je suis un esprit simple, pour ne pas dire un simple d'esprit. Pour moi, la Totalité de ma Philosophie se résume à: ne fais pas souffrir. Le Mal, pour moi, c'est ça: provoquer la souffrance, à dessein. C'est pour moi le seul "péché", la seule chose que je n'accepte pas. En dehors de ça, comme ils disent: Do as you will.
C'est donc logique que j'aie du mal à me sentir à l'aise dans des échanges où on dénigre quelqu'un, soit directement soit en s'en prenant à ses Émanations (créations artistiques, propos, actions). On ne comprend pas l'autre, alors comment peut-on oser le juger?
En art, par exemple. On peut dire que ça ne nous plait pas, que ça ne répond pas à nos besoins, que c'est contraire à notre opinion, que c'est mal articulé ou basé sur des connaissances incomplètes, que ça ne nous parle pas, que ça ne nous fait pas vibrer, etcetera, mais à quoi ça peut bien servir que de vouloir anéantir l'autre, de détruire sa pensée? Pour moi, il n'y pas autre chose là-dedans que de l'instinct de guerre, de conquête, de dominance, appliqué à une autre échelle, un autre niveau.
"Comment peut-on se permettre de juger l'œuvre de quelqu'un? Le plus que l'on puisse avancer, c'est que ce n'est pas pour nous. De dire que telle ou telle œuvre nous déçoit, revient à dire que l'artiste qui a produit cette œuvre n'existe que pour nous plaire et nous faire plaisir, alors qu'en fait cet artiste fait ce qu'il a envie de faire, en espérant que cette exploration psychique particulière parle à quelqu'un ou --- au mieux --- à quelques uns."
"Nous sommes tous du même bord, nous qui écrivons, qui dessinons, qui faisons de la musique, qui créons… il y a de la place pour nous tous, à quoi bon s'entre-critiquer, se bombarder de dérision, à quoi bon faire autre chose que Chanter et Rire?"
Ne pas ajouter à la Souffrance qui nous précède et nous entoure; essayer de respecter l'autre; se demander à quoi peut servir notre Parole.
"à quoi bon, à quoi bon se fâcher, je le regrette toujours, même quand j'ai raison (et comment savoir si j'ai raison?), et pis de toute façon on est tous tristes et ça serait mal d'en rajouter, me sacrifier, après tout, est-ce que c'est vraiment un sacrifice, et pis si on se l'avoue, si on est honnête avec ce que l'on est et ce que l'on sent et ce que l'on n'aime pas, si on est honnête tout court, toujours, la culpabilité finit par disparaître, on est moins plaisant, moins populaire, moins impressionnant, mais je pense que c'est le seul moyen que j'ai de pouvoir vivre avec moi même sans souffrir, toujours souffrir, sans toujours avoir le cœur comprimé comme une roche, sans toujours avoir les intestins remplis de sable et de vitre, sans toujours être en colère... je ne peux plus me permettre d'être Enragé, je ne peux plus, il faut que je tire mon élan d'un autre État, d'une autre Énergie, il faut que la frénésie, le désespoir, soit derrière --- et non devant --- mes yeux... à quoi bon se fâcher contre nos proches, à quoi bon agir comme tous ceux que je trouve ridicules et imbéciles?"
"Nous ne comprenons pas tout, mais nous n'insultons rien."
--- Victor Hugo, dans Les Misérables
Ça sous-entend aussi de ne pas manquer de respect envers ce que j'ai déjà été. Ne pas cracher sur mon passé; le voir comme une autre facette, un univers parallèle de mon existence (le temps étant la quatrième dimension, tout ça), un état intermédiaire qui a peut-être été invalidé par le déroulement du Hasard, mais qui aurait très bien pu demeurer, s'intensifier, aller plus loin dans sa propre pertinence.
"La sagesse, ce n’est pas de trouver sotte la conduite que l’on a déjà eue, mais de la comprendre."
--- Quelqu'un, le 1er mars 1998
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Il me semble évident que si tellement de gens s'emportent quand ils sont confrontés à des visions diamétralement opposées à la leur, c'est parce qu'ils sont incertains quant à leurs propres convictions, et que la possibilité d'une Subjectivité Totale remet en question le bien-fondé de leur position.
"On ne révèle jamais ses faiblesses comme quand on accuse…"
--- Quelqu'un, le 1er juillet 2005
"Je dénonce cette attitude qu'ont les gens, de s'en prendre à des individus, et de leur décharger leur colère, alors que c'est contre un symbole ou un concept qu'ils en ont."
--- Lui-même, le 5 décembre 2001
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Pour bien du monde, que les hiérarchies intellectuelles ou morales soient des fabrications humaines (ainsi que la supériorité des uns sur les autres que ça implique), c'est --- à une échelle plus petite --- un concept aussi horrifiant que le Néant.
"Je refuse les hiérarchies; de race, de langage, de statut social."
--- Encore quelqu'un, le 7 mars 2002
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Je suis un esprit simple, pour ne pas dire un simple d'esprit. Pour moi, la Totalité de ma Philosophie se résume à: ne fais pas souffrir. Le Mal, pour moi, c'est ça: provoquer la souffrance, à dessein. C'est pour moi le seul "péché", la seule chose que je n'accepte pas. En dehors de ça, comme ils disent: Do as you will.
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C'est donc logique que j'aie du mal à me sentir à l'aise dans des échanges où on dénigre quelqu'un, soit directement soit en s'en prenant à ses Émanations (créations artistiques, propos, actions). On ne comprend pas l'autre, alors comment peut-on oser le juger?
En art, par exemple. On peut dire que ça ne nous plait pas, que ça ne répond pas à nos besoins, que c'est contraire à notre opinion, que c'est mal articulé ou basé sur des connaissances incomplètes, que ça ne nous parle pas, que ça ne nous fait pas vibrer, etcetera, mais à quoi ça peut bien servir que de vouloir anéantir l'autre, de détruire sa pensée? Pour moi, il n'y pas autre chose là-dedans que de l'instinct de guerre, de conquête, de dominance, appliqué à une autre échelle, un autre niveau.
"Comment peut-on se permettre de juger l'œuvre de quelqu'un? Le plus que l'on puisse avancer, c'est que ce n'est pas pour nous. De dire que telle ou telle œuvre nous déçoit, revient à dire que l'artiste qui a produit cette œuvre n'existe que pour nous plaire et nous faire plaisir, alors qu'en fait cet artiste fait ce qu'il a envie de faire, en espérant que cette exploration psychique particulière parle à quelqu'un ou --- au mieux --- à quelques uns."
--- Toujours quelqu'un, le 28 janvier 2004
"Nous sommes tous du même bord, nous qui écrivons, qui dessinons, qui faisons de la musique, qui créons… il y a de la place pour nous tous, à quoi bon s'entre-critiquer, se bombarder de dérision, à quoi bon faire autre chose que Chanter et Rire?"
--- Le même, le 5 avril 2005
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Ne pas ajouter à la Souffrance qui nous précède et nous entoure; essayer de respecter l'autre; se demander à quoi peut servir notre Parole.
"à quoi bon, à quoi bon se fâcher, je le regrette toujours, même quand j'ai raison (et comment savoir si j'ai raison?), et pis de toute façon on est tous tristes et ça serait mal d'en rajouter, me sacrifier, après tout, est-ce que c'est vraiment un sacrifice, et pis si on se l'avoue, si on est honnête avec ce que l'on est et ce que l'on sent et ce que l'on n'aime pas, si on est honnête tout court, toujours, la culpabilité finit par disparaître, on est moins plaisant, moins populaire, moins impressionnant, mais je pense que c'est le seul moyen que j'ai de pouvoir vivre avec moi même sans souffrir, toujours souffrir, sans toujours avoir le cœur comprimé comme une roche, sans toujours avoir les intestins remplis de sable et de vitre, sans toujours être en colère... je ne peux plus me permettre d'être Enragé, je ne peux plus, il faut que je tire mon élan d'un autre État, d'une autre Énergie, il faut que la frénésie, le désespoir, soit derrière --- et non devant --- mes yeux... à quoi bon se fâcher contre nos proches, à quoi bon agir comme tous ceux que je trouve ridicules et imbéciles?"
--- Une dernière fois quelqu'un, le 9 avril 2005
15 janvier 2008
Sans titre
Offrir à quelqu'un la distillation partielle de ma pensée, fournir des efforts alors que je pourrais tout simplement articuler n'importe quoi n'importe comment, et puis --- éventuellement --- constater que mes efforts ne sont pas appréciés, ou qu'on ne les voit pas.
Oser la contribution, sachant d'avance que l'accueil sera froid et méfiant, mais le faisant quand même, pour dire non à la résignation, et puis --- après --- le regretter.
Accepter de parler de moi, faire des efforts pour dépasser mes névroses personnelles, m'exposant ainsi à l'imprévu (le bon et/ou le mauvais), et aller même jusqu'à partager mes textes (quand on manifeste de l'intérêt), et puis constater que ce partage vient mettre un terme aux potentiels développements d'un lien entre moi et cette personne. S'efforcer de ne pas interpréter cette finalité.
Raconter ou me confier à quelqu'un, par amitié, m'imaginant que mes petites péripéties personnelles peuvent intéresser ou amuser, m'imaginant qu'elles seront reçues dans un esprit d'ouverture et de respect, et puis me faire répondre par une vague dénonciation, me voir être amalgamé à un groupe comme si l'amitié et son unicité n'existaient pas, comme si tout ce qui a précédé ne valait rien.
Lutter contre la lassitude qui m'entraîne vers le Retrait et le Silence, me dérouiller la mâchoire et puis constater avec satisfaction que les mots viennent, malgré tout, et me surprennent moi-même, pour ensuite me faire administrer le traitement de la Morale, du jugement de valeurs, condescendante généralisation qui nie l'individualité et abandonne la chaleur humaine au profit d'une Prétentieuse Proclamation bonne à inscrire sur des tablettes de glaise.
Être traité comme n'importe qui (et pourquoi pas?), avec la méfiance et les soupçons que ça implique, car je suis peut-être un autre de ces wannabes opportunistes à langue de vipère.
Je m'efforce de perpétuer ma réflexion, de fuir l'inertie de la résignation, ne voulant pas m'embourber dans des conclusions rigides, durables et encombrantes, mais c'est de plus en plus difficile pour moi de répondre à la question: "À quoi bon?"
Oser la contribution, sachant d'avance que l'accueil sera froid et méfiant, mais le faisant quand même, pour dire non à la résignation, et puis --- après --- le regretter.
Accepter de parler de moi, faire des efforts pour dépasser mes névroses personnelles, m'exposant ainsi à l'imprévu (le bon et/ou le mauvais), et aller même jusqu'à partager mes textes (quand on manifeste de l'intérêt), et puis constater que ce partage vient mettre un terme aux potentiels développements d'un lien entre moi et cette personne. S'efforcer de ne pas interpréter cette finalité.
Raconter ou me confier à quelqu'un, par amitié, m'imaginant que mes petites péripéties personnelles peuvent intéresser ou amuser, m'imaginant qu'elles seront reçues dans un esprit d'ouverture et de respect, et puis me faire répondre par une vague dénonciation, me voir être amalgamé à un groupe comme si l'amitié et son unicité n'existaient pas, comme si tout ce qui a précédé ne valait rien.
Lutter contre la lassitude qui m'entraîne vers le Retrait et le Silence, me dérouiller la mâchoire et puis constater avec satisfaction que les mots viennent, malgré tout, et me surprennent moi-même, pour ensuite me faire administrer le traitement de la Morale, du jugement de valeurs, condescendante généralisation qui nie l'individualité et abandonne la chaleur humaine au profit d'une Prétentieuse Proclamation bonne à inscrire sur des tablettes de glaise.
Être traité comme n'importe qui (et pourquoi pas?), avec la méfiance et les soupçons que ça implique, car je suis peut-être un autre de ces wannabes opportunistes à langue de vipère.
Je m'efforce de perpétuer ma réflexion, de fuir l'inertie de la résignation, ne voulant pas m'embourber dans des conclusions rigides, durables et encombrantes, mais c'est de plus en plus difficile pour moi de répondre à la question: "À quoi bon?"
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