5 juin 1996

Écrire le réel et imaginer les imaginaires.  Souffrir jusqu’à la Vision, être heureux jusqu’à la Vision.

[...]

Quand j’ai des idées (ici, c’est celle de Marla et de sa Traversée de la ville), je ne doute pas de mon écriture.  Quand ai-je raison?  Probablement jamais, et toujours.  Je le dis depuis longtemps, et apparemment je dois me le répéter:

IL N’Y À PAS DE VÉRITÉ UNIQUE.

Je dois donc m’efforcer à ce que la vérité que j’entrevois soit la moins destructive possible, la plus fructueuse possible.  Tout en n’oubliant rien, en ne se sachant rien.  Bonheur ponctué de Tristesse ponctuée de Bonheur ponctué de Tristesse.  Toujours avoir en tête le meilleur et le pire.  Ça va être difficile.  C’est ambitieux.  Faut bien mettre son ambition en quelque part, non?

Mais je ne veux pas renoncer.  Me suicider?  Non.  Je sais pas ce que c’est.  La (ma) vie m’intéresse trop.  La vie est Joie et Douleur.  Alors ne vous inquiétez pas si vous devinez la Douleur en moi.  Inquiétez-vous plutôt de n’y voir aucune Joie.

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