1 mai 1993

Pas Dodo 1

Le sable me coule
entre dans mes oreilles.

Des agissements de mes ongles
raniment des creux
enfoncent
éloignent le sommeil.

Je ne bouge pas mais
je ne bouge pas et
rien ne bouge et
tout se fixe
sans qu'il n'y ait rien pour changer.

Non, il faut vite regarder ailleur
et tenter de brasser ces dunes
aiguës et sans motifs.

Ces proies faciles qui me montrent
comment raciner ces parties sans liens.

Je décide de marcher sans agripper de
pensées de mouvements de tenues de conditions.

Regarder dans cette flaque
et se forcer à ne pas être rapide.

Rues surplombées d'arbres surplombées de lumières
et vides.

Assis je rencontre le nouveau et
je me sens coupable
ou du moins malaisé
de prendre ça
sans que l'on sache que je l'ai
et que je le suis sur ce qu'ils
n'ont pas profités,
n'ont pas mordus.

Non, je suis mieux de partir.
Ces remplissages remplis de replis
ne font qu'aider le filage à s'installer
dans ses parméables englueuses.

Douleur de pâtes — suis encore là-las? — particulières.

Comme l'observation emmène la perplexité!
Comme on l'a souvent répété…

J'arrive à talonner les arrivés et venues
de ces oubliettes sans voix.
Ces languines tirent sur les câbles et
n'arrêtent de lancer leurs fixables pirouettes.

Non.
Mes yeux ne voient que pas que plein de
ces choses.

Décidément, cette bouche ne dit que des
arpenteries traîtres et entraînantes.

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