9 décembre 1997
17 septembre 1997
25 août 1997
3 août 1997
Deux pensées
- Je me regarde dans le miroir, je me recule assez loin contre le mur et je regarde mon visage. Le voyant dans son ensemble d'un seul coup d'œil il m'apparaît mystérieux comme tous ceux que j'examine. Je le connais ce visage. J'y reconnais les traces de l'enfant que j'ai été, et j'y discerne aussi les marques de ce que ce visage sera dans la vieillesse. Mes yeux sont étonnamment éloquents de souffrance. Que doit-on penser en me regardant? Que doit-on penser en me parlant? J'ai l'air vieux avant mon temps, résigné avant de l'être.
- Choisir quelqu'un en ne rêvant pas de la Disparition de la Solitude, mais en croyant en la capacité de cette personne de nous offrir un réconfort et une lumière quand cette solitude se fait trop menaçante.
19 juillet 1997
Les heures de notre vie
de tout peuvent être remplies.
* * *
Il est malsain d'imiter et d'adopter
les habitudes et modes de vie
de l'Entité qu'est la Population;
cette Entité est reflet de tous
mais de personne.
Se sculpter à cette image
et on meurt;
s'efforcer de la comprendre,
et on s'amenuise.
De ce qui est Immatériel et Intérieur
ne rien acheter ne rien louer;
il faut créer sa vie,
la découvrir non la voler.
* * *
Longtemps,
ayant été transporté
d'un milieu à l'autre —
de la ferme à l'appartement
du rang à la ruelle
de l'exposition à la foire
du sentier à la ruelle
du gratte-ciel à la boutique
de la montagne à l'océan
de la gare jusqu'au pont
de l'usine à la caverne
du verger au musée
du ciné-parc à l'église
de l'échafaud au garage —
je me suis peu à peu
fait une idée de ce que
la vie à ces endroits
doit être.
Malléable,
je me suis laissé pétrir par les impression & détails
des Gens et des Endroits.
Expansif,
projetant mon image dans les racoins et les situations
de ces différents États.
Connaître tous les États
pour n'être pris par aucun
pour ne pas être pris
par les restreintes d'un État Unique.
J'ai toujours détesté les Identités.
20 juin 1997
On pardonne beaucoup aux gens que l'on sent triste. Les faire peiner nous donne une moindre satisfaction.
Une brève averse se manifeste, la courte respiration de l'humidité. Mon chat s'éveille et va en repérer les particularités, assis dans le poste d'observation qu'est ma fenêtre ouverte.
Le Solstice d'été, mais les nuages quémandent notre attention, "Écoutez, voyez et comprenez" semblent-ils dire avec cet égoïsme enfantin qui nous prive de la lune.
Ce n'est pas un mal; même la nuit, ils [les nuages] recèlent nombre tourments et maintes révélations. Simplement par la Couleur et la Texture.
Mais l'Individu Angoissé s'interroge. Doit-il par la fatigue retirer couche après couche d'inutiles réticences? Ou craindre les excès ravageurs de l'épuisement?
14 avril 1997
Trois pensées
- Par opposition au rêve, la caractéristique la plus claire de la réalité, c’est l’irrémédiabilité des choses.
- C’est pour ceux qui parlent le moins que la parole est la plus importante.
- Cause de désarroi: le monde qui nous entoure qui ne subit pas la même progression que nous.
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